Ils étaient 27 clubs et associations présents pour la 1ère fête des sports, à Sarrola-Carcopino, samedi 5 septembre. Objectif : séduire de nouveaux adeptes, et montrer que même dans un contexte de crise sanitaire, il est possible de faire cohabiter activité physique et et mesures barrières.
Presque sept mois se sont écoulés depuis le dernier cours de judo assuré par Christophe Bonhomme, professeur de la discipline au club de l'ASPTT Ajaccio. Une longue période sur laquelle le sportif va bientôt pouvoir tirer un trait : les séances reprennent, enfin, lundi prochain.
Pour l'heure, le club a retrouvé 60% de ses effectifs d'avant la crise sanitaire : 90 inscrits, enfants comme adultes.
Pour attirer de nouveaux adeptes, l'ASPTT Ajaccio était présent samedi 5 septembre, comme une trentaine d'autres, à la toute première fête des sports de Sarrola-Carcopino.
Et parce que la pratique est souvent plus efficace que la théorie, Christophe Bonhomme proposait aux plus jeunes, curieux de découvrir la discipline de s'essayer à leurs premiers pas sur un tatami.
Une façon aussi pour les parents de constater qu'avec l'épidémie de coronavirus, le sport s'est adapté pour respecter les mesures sanitaires.
Quand les parents voient comment sont pris en charge leur enfant, ça les rassure de suite. Ils peuvent voir que le protocole est vraiment respecté.
Une pratique et des tenues adaptées
Avec en premier lieu une légère modification de la tenue de pratique : en plus du judogi (ou "kimono") sur le corps, c'est avec un masque que le sportif fait oeuvre de ses prises.Et si les pieds restent nus comme le veut la tradition, ils sont comme les mains désinfectés au gel hydroalcoolique pour limiter tout risque de contamination.
"Quand [les parents] voient comment sont pris en charge leur enfant, ça les rassure de suite, constate Christophe Bonhomme. Ils peuvent voir que le protocole est vraiment respecté, et que leur enfant - on ne peut pas dire qu'il est en sécurité, parce qu'il ne le sera jamais à 100% -, mais qu'on a tout mis en place pour le protéger."
Quelques stands plus loin, le GFCA basket remporte un vrai succès auprès des enfants. Ballon sous le bras, ils sont nombreux à faire la queue pour tenter leur chance et inscrire deux points en visant le panier de basket installé pour l'occasion.
Malgré la crise sanitaire, le club ne s'inquiète pas vraiment pour la saison à venir. Les entraînements ont repris mi-août en extérieur, et ceux en salle devraient débuter à la mi-septembre. "Si on nous laisse les gymnases ouverts et qu'on peut travailler correctement, nous ne sommes pas inquiets sur la participation" glisse ainsi Roger Giordani, entraîneur du GFCA basket.
L'an passé, le club accueillait 135 jeunes. Et cette année, les parents semblent prêts à rempiler : il faut compter, selon la catégorie, entre 90 et 200 euros pour la licence annuelle et la tenue complète.
Allier pratique sportive et mesures sanitaires
Invité plus innatendu de cette fête des sports : l'Agence régionale de santé, venue rappeler que dans la pratique d'une activité physique, les mesures de protection sont non seulement compatibles, mais surtout, dans le contexte actuel, indispensables.L'épidémie augmente de manière importante en Corse. Essayons de vivre avec le virus pour ne pas être amené à un moment donné à adopter des mesures beaucoup plus difficiles à vivre.
"L'épidémie [de Covid-19] augmente de manière importante en Corse, rappelle Marie-Hélène Lecenne, directrice de l'ARS. Essayons de vivre avec le virus pour ne pas être amené à un moment donné à adopter des mesures beaucoup plus difficiles à vivre. C'est tout l'intérêt de notre présence aujourd'hui."
Et si ce samedi matin, à Sarrola, aucun dirigeant de club n'était en mesure d'affirmer que les saisons sportives iraient à leur terme, une certitude demeure : ces dernières vont bel et bien débuter. Gymnases et terrains de sports de l'île, ainsi que baskets, crampons et tenue de jogging avaient bien besoin d'être enfin dépoussiérés.