Ajaccio a ouvert le palmarès du volley-ball corse en remportant la Coupe de France messieurs grâce à sa victoire renversante contre Rennes 3 sets à 2 (23-25, 25-15, 21-25, 25-19, 16-14), au terme d'une finale pleine de suspense dimanche à Paris.
Il s'agit du premier titre pour le sport collectif corse depuis la victoire des footballeurs bastiais en finale de la coupe nationale en 1981. "C'est extraordinaire. C'est un rêve qui s'est réalisé", a savouré Antoine Exiga, le président du club.
"Sur l'ensemble de la compétition, c'est 100 fois mérité. On a gagné à Chaumont, à Tours (triple tenant du titre)", a abondé son fils Jean-François Exiga, ancien libéro de l'équipe de France, revenu au pays en début de saison.
Mené 2 manches à 1, le Gazélec a inversé la tendance en conservant son sang-froid contre une fougueuse équipe bretonne, pensionnaire de deuxième division, qui avait créé la surprise en battant Sète, leader de Ligue A, en demi-finale.
Mais l'équipe rennaise, lauréate du trophée en 2012, est taillée pour l'élite, qu'elle devrait sauf surprise, retrouver la saison prochaine. "Elle a un fond de jeu très fort et n'a rien à faire en Ligue B", a souligné Jean-François Exiga.
Le club breton a fait vaciller Ajaccio en s'appuyant sur son effectif sans star, mais courageux et doté de quelques éléments qui peuvent évoluer bien plus haut. Gérald Hardy-Dessources, ancien central des Bleus, le pointu lituanien Arvydas Miseikis (19 points) ou encore le passeur expérimenté Kert Toobal, venu d'Estonie, en font partie.
Mais Ajaccio, qui ne cesse de progresser depuis quatre ans - demi-finale de Coupe en 2012, demi-finale des play-offs en 2014 et découverte de l'Europe – voulait tellement ce premier trophée.
Les joueurs du Gazélec auraient pu s'en vouloir d'avoir craqué dans le premier set qui s'offrait à eux. Les bras se sont crispés à 21-17 et Rennes en a profité.
La relation plus fluide entre le passeur international Toafa Takaniko et le pointu macédonien Jovica Simovski, auteur d'une énorme prestation (34 points), a permis au Gazélec de recoller.
Après deux autres manches relativement équilibrées, le trophée se dirigeait vers la Bretagne. Mais Ajaccio, mené de trois longueurs (8-11) a renversé la situation et conclu la partie sur sa deuxième balle de match.
Quelques heures plus tôt, les Cannoises ont battu Nantes 3 sets à 1 (25-17, 23-25, 25-17, 26-24) pour remporter une dix-neuvième Coupe de France en vingt ans, trophée qui leur avait échappé en finale la saison passée.