Emmanuel Macron avait semblé réceptif à la levée du secret défense fin décembre. 7 mois plus tard, le président de la République a écrit une lettre en ce sens à l’association des familles de victimes.
Est-ce la tribune des maires d’Ajaccio et de Nice dénonçant "51 ans de mutisme d’Etat" qui a fait bouger les choses ? A la veille des commémorations du crash du vol Air France Ajaccio-Nice ayant fait 95 morts, Emmanuel Macron demande la levée du secret défense. D’après France Bleu Azur, le président de la République aurait demandé à sa ministre des Armées, Florence Parly, de déclassifier un certain nombre de documents classés secret-défense en lien avec l’accident.
Une demande ancienne
Emmanuel Macron a adressé une lettre à Mathieu et Louis Paoli, fondateurs de l’association des victimes du crash du vol Ajaccio-Nice. Cette demande de levée du secret-défense intervient après plusieurs tentatives de la part des familles de victimes, mais aussi des maires des deux villes. Une tribune avait encore été publiée en ce sens par Laurent Marcangeli et Christian Estrosi en début de semaine.
Qu’est-ce que ça pourrait changer ?
La levée du secret-défense pourrait permettre de faire toute la lumière sur ce drame, alors que les familles de victimes n’ont jamais cru à la thèse de l’accident. Jusqu’à présent, la version officielle indique qu’un incendie, d’origine inexpliquée, est survenu à l’arrière de la cabine ; l’enquête concluant donc un non-lieu. Or, des exercices militaires avaient lieu ce jour-là dans cette zone. Un tir de missile aurait-il abattu l’avion ? C’est la thèse avancée par de nombreuses familles de victimes.
?Présente chaque année auprès des familles de victimes, la Ville d’#Ajaccio assiste en ce moment aux commémorations de la catastrophe aérienne de la #Caravelle à @VilledeNice. @cestrosi et @LMarcangeli fondent beaucoup d’espoir de vérité en ce 51ème anniversaire. #Nice06 pic.twitter.com/aQQBCA4EqY
— Ville d’Ajaccio - Cità d'Aiacciu (@VilledAjaccio) September 10, 2019
Fin mars 2018, le juge d'instruction Alain Chemama requérait officiellement une levée du secret défense. Le juge chargé de l'enquête sur le mystérieux crash du vol Ajaccio-Nice a estimé qu'il fallait prendre "très au sérieux" la thèse d'un tir de missile accidentel touchant l'arrière de l'appareil.