Après l'attentat à l'explosif qui a détruit vendredi un bar de Sartène, trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Entendues par les enquêteurs, elles ont toutes été laissées libres samedi en fin de journée. L'une d'elles, sous bracelet électronique dans le cadre d'une autre affaire, a été placée en détention provisoire concernant une autre procédure.
L'enquête sur l'explosion qui a détruit un bar du centre-ville de Sartène dans la nuit du 2 au 3 février se poursuit.
Vendredi, en fin de journée, trois personnes ont été interpellées dans le Sartenais-Valinco. L'une d'elles a notamment été appréhendée dans une rue du centre de Propriano.
"Ces arrestations sont en lien avec l'enquête sur l'explosion", a indiqué le parquet d'Ajaccio, confirmant une information de Corse-Matin.
Les gardes à vue se sont déroulées samedi et ont été levées en fin de journée. Les trois personnes ont toutes été laissées libres concernant cette affaire.
"L'une d'elles a été laissée libre à l’issue de sa garde à vue mais a été réincarcérée au regard de son comportement adopté quelques jours auparavant alors qu'elle était sous bracelet électronique pour des faits commis dans une affaire précédente", nous a précisé ce dimanche Nicolas Septe, procureur de la République d'Ajaccio.
"Aucune charge n’a été retenue contre mon client dans cette affaire (du Cyrnos, ndlr) puisque sa garde à vue a été levée samedi à 17h05 par le procureur d’Ajaccio", souligne Maître Charlotte Cesari, avocate de l'homme placé en détention provisoire.
" Aujourd'hui, explique-t-elle, il reste dans l’attente de son audience suite à la demande de la révocation de son bracelet à l’initiative du procureur de la République et non du juge d'application des peines. La révocation de son bracelet sera donc décidée après un débat contradictoire lors d’une audience qui se déroulera jeudi matin. Le juge d'application des peines est dans l’obligation de l’incarcérer dans l’attente de ce débat contradictoire et non parce qu'il y a des éléments probants comme a pu le préciser le procureur de la République."
Dans un communiqué de presse paru samedi après-midi, le parquet a expliqué que les "enquêteurs privilégiaient indiscutablement la piste criminelle sur fond de différend commercial".
Selon nos informations, l'enquête s'orienterait également vers la piste "d'un acte criminel en lien avec le banditisme de la micro-région".
"Les investigations se poursuivront avec célérité pour préciser exactement le mobile de cet acte grave et identifier les auteurs des faits", souligne le parquet d'Ajaccio.