Jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour un attentat revendiqué par le FLNC des Anonymes il y a 22 ans, Dominique Renucci a écopé de cinq ans de prison avec sursis probatoire. Il comparaissait depuis mardi dernier.
Le verdict était attendu ce vendredi, il est finalement tombé hier soir.
Jeudi 7 décembre, la cour d'assises spécialement composée de Paris a condamné Dominique Renucci à 5 ans d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire.
Jugé depuis mardi dernier, l'accusé âgé de 57 ans a été reconnu coupable d'avoir participé à l'attentat contre la caserne de CRS de Furiani en juillet 2001. Le bâtiment, alors en construction, avait été en partie détruit par une explosion revendiquée par le FLNC dit des "Anonymes".
Un procès avait d'abord eu lieu en 2007. Quatorze personnes suspectées d'appartenir à ce groupe clandestin avaient été condamnées à des peines allant d'un an à 12 ans de réclusion. Ils étaient jugés pour une vingtaine d'attentats perpétrés sur l'île en 2001 et 2002. Dominique Renucci n'avait pas comparu pour raisons de santé.
"Déception et satisfaction", dixit son avocat
Dans l'affaire de la caserne de CRS de Furiani, au sujet de laquelle Dominique Renucci a toujours contesté et nié toute implication, aucun élément matériel ne le relie au dossier.
Il avait été mis en cause par deux hommes qui avaient mentionné sa présence lors dudit attentat. Tous deux ont été condamnés lors du premier procès. Depuis, l'un est décédé, l'autre s'est rétracté devant le juge d'instruction.
Contacté ce vendredi matin, Me Pascal Garbarini, avocat de Dominique Renucci, a réagi au verdict de la cour d'assises :
"C'est une déception qu’il ait été reconnu coupable. Le procès a été compliqué puisque beaucoup d’acteurs de cette procédure étaient absents à l’audience en raison de décès et du temps écoulé. Il est regrettable que Dominique Renucci n'ait pu être confronté à son principal accusateur. Néanmoins, il y a aussi une satisfaction car il est sorti libre de la cour d’assises. Une appréciation qui demeure positive puisqu’il a pu rentrer chez lui en homme libre."
Concernant un possible appel du verdict, Me Garbarini indique qu'il va "réfléchir à cette éventualité avec [son] client", tout en s'interrogeant : "22 ans après les faits, est-ce qu’il ne vaut mieux pas enterrer à jamais ce dossier ?"
La défense a jusqu'au 18 décembre pour interjeter appel.