Le bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau d’Ajaccio a réagi à une phrase prononcée par Emmanuel Macron lors de l’hommage au préfet Claude Erignac ce mardi matin à Ajaccio. Il dénonce notamment « atteinte aux droits de la défense ».
« Ce qui s’est passé ici le 6 février 1998 ne se justifie pas, ne se plaide pas, ne s’explique pas ». Cette phrase, prononcée par Emmanuel Macron lors de l’hommage au préfet Claude Erignac ce mardi matin à Ajaccio a interpellé le bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau d’Ajaccio, Stéphane Nesa.
Ce dernier dénonce ainsi dans un communiqué publié sur le réseau social LinkedIn ce mardi : « Cette formulation ne peut qu’apparaître comme une atteinte aussi violente qu’infondée aux droits de la défense ».
Communiqué suite au discours du Président de la République de ce jour à Ajaccio. M. Le Président, il est de notre honneur de les défendre tous. https://t.co/kYQdiQUfFj
— Stéphane_NESA (@NesaSte) 6 février 2018
Principes fondamentaux
Ainsi, selon Stéphane Nesa, ces propos insinuent qu’au regard « des actes commis et de la personnalité et des fonctions occupées par la victime », une personne ne pourrait pas bénéficier de l’aide d’un avocat.
Une position que le bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau d’Ajaccio juge comme une « atteinte sans précédent aux principes fondamentaux reconnus par les lois de la République » et contraire « à l’État de droit et fragilise le socle même des valeurs républicaines ».
Il rappelle ainsi que les avocats ont prêté serment et que leur mission est de « les défendre tous ».