Les petits bagnards de Saint-Antoine reposent dans un cimetière sur les hauteurs de Castellucciu à Ajaccio. Un endroit laissé a l'abandon jusqu'a ce qu'une centaine de personnes le remettent en état.
Au milieu du 19ème siècle, les bagnes pour mineurs se multiplient en France, où l’on envoie les enfants orphelins, délinquants… Des maisons de rééducation à la campagne, comme celle de Saint-Antoine, à Ajaccio.
Cette "colonie horticole" où des centaines d’enfants travaillaient tous les jours dans des conditions de vie déplorables. La maladie, comme la malaria, les tuait un par un. Seul souvenir de cette histoire tragique, un cimetière envahi par le maquis où une cinquantaine d'enfants reposent.
Une centaine de bénévoles, des citoyens, du personnel de l'hôpital voisin, des pompiers, se sont décidés à le nettoyer.
► Un reportage de Sylvie Wolinsky et de Franck Rombaldi