Maltraitances supposées au sein de l’IEM A Casarella : des plaintes déposées et une enquête ouverte

Après que des maltraitances supposées au sein de l’IEM A Casarella ont été dénoncées début juillet, trois plaintes ont été déposées par les parents et une enquête a été ouverte par le parquet d’Ajaccio. De son côté, la direction annonce des recrutements et assure travailler à restaurer le dialogue avec les familles.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Manque de personnels, problèmes d’hygiène mais aussi faits de maltraitance : de "graves dysfonctionnements" entacheraient le fonctionnement de l’Institut d’éducation motrice (IEM) A Casarella, selon les parents.

Des accusations désormais entre les mains de la Justice.

Une enquête ouverte

À la suite de la mobilisation des parents le 3 juillet dernier devant l’établissement qui accueille des enfants et adolescents handicapés, le parquet d’Ajaccio s’est saisi du dossier. Contacté ce jeudi 18 juillet, le procureur de la République d’Ajaccio Nicolas Septe indique qu’une enquête a été ouverte "sur initiative du parquet dès la parution de la manifestation devant l’IEM dans la presse".

Cette enquête, confiée à la direction interdépartementale de la police nationale, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Corse porte "sur les possibles infractions suivantes : privation de soins compromettant la santé d’un mineur de 15 ans par personne ayant autorité ; soumission de plusieurs personnes vulnérables ou dépendantes à des conditions d’hébergement indignes ; violences sur personnes vulnérables".

"Il doit être rappelé que c’est le travail d’enquête qui permettra d’approfondir la réalité ou non des infractions visées", souligne le procureur.

Trois plaintes

Du côté des parents, deux plaintes avaient été déposées au début du mois de juillet : l’une pour maltraitance physique contre une éducatrice spécialisée, l’autre pour maltraitance verbale contre une aide-soignante. La première avait été immédiatement écartée du personnel, comme l’indiquait le 5 juillet dernier la direction de l'établissement.

Lundi 8 juillet, une troisième plainte a été déposée à l’encontre d’un agent en charge de la propreté, pour des faits de maltraitances physique.

Invitée à réagir, la direction de l’IEM estime que "l’ouverture d’une enquête est appropriée afin de permettre de clarifier tous les faits exposés". Et d’ajouter : "Avec l’ARS, nous avons établi un plan d’action qui est d’ores et déjà mis en place".

Parmi les axes de ce plan, un volet dédié aux ressources humaines. À ce titre, la directrice Myriam Decarpigny a notamment annoncé le prochain recrutement d’un éducateur spécialisé et celui, déjà réalisé, d’un infirmier. "L’établissement est également à la recherche de moniteurs éducateurs", précise-t-elle.

Dialogue

L’autre objectif affiché est de "restaurer de dialogue avec les familles". Après une première réunion en présence des représentants de la direction régionale PACA Corse d'APF France handicap, qui chapeaute la structure, les parents ont rencontré, mercredi 17 juillet, la direction locale de l’établissement afin de "poursuivre la médiation".

Si de l'aveu de chacune des parties, cette réunion s'est déroulée dans un "climat constructif", reste que pour les familles, "le lien de confiance est rompu".

"La situation s’est un peu améliorée, il y a une volonté de transparence de la part de la direction, concède Stéphanie Stievenard, porte-parole du collectif des parents. Mais désormais, c’est à eux de faire leurs preuves. On ne lâchera pas."

De prochaines réunions sont d’ores et déjà prévues en août et en septembre. En attendant, la procédure judiciaire suit son cours : les premières auditions devraient débuter fin juillet.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information