Dans le dossier concernant le décès du petit Marcellu, le procureur de la République d'Ajaccio a ouvert une enquête pour homicide involontaire contre X. La semaine dernière, les parents du bébé - décédé trois semaines après sa naissance - avaient mis en cause l'hôpital d'Ajaccio lors d'une conférence de presse.
Le dossier relatif au décès du bébé Marcellu prend un contour judiciaire.
Ce mardi 28 novembre, le parquet d'Ajaccio nous a confirmé "être à l'initiative de l'ouverture d'une enquête du chef d'homicide involontaire contre X".
Cette procédure intervient une semaine après la conférence de presse organisée par le père et la mère du nourrisson décédé le 25 avril dernier.
Par le biais de leur avocat, les parents de Marcellu avaient mis en cause le centre hospitalier Notre-Dame de la Miséricorde et son service des urgences.
Alors enceinte de 31 semaines, la mère avait été prise en charge par le SAMU d'Ajaccio. Victime d'une hémorragie interne, elle avait dû subir une césarienne en urgence. Atteint de graves lésions cérébrales dues à un manque d’oxygène, son bébé, prénommé Marcellu, avait été transféré à Marseille où il était décédé 21 jours après sa naissance.
"Il s’agit de la responsabilité médicale de l’établissement (ajaccien, ndlr) où incontestablement il y a eu une méprise sur la gravité de la situation lorsqu’ils sont intervenus au domicile de madame et n’ont pas pris conscience que l’hémorragie interne dont elle était victime allait entraîner le décès de son fils et aurait pu entraîner son propre décès", avait notamment déclaré, face aux médias insulaires, l'avocat des parents, Me Jean-Christophe Coubris.
Il avait ajouté "avoir la certitude que l’hôpital a voulu maquiller ses fautes".
Dans cette affaire, qui a également engendré l'ouverture d'une enquête interne par l'Agence régionale de santé de Corse, la direction du centre hospitalier d'Ajaccio avait porté plainte contre le père de l'enfant pour "menaces de mort".
Les parents du bébé n'avaient pas déposé plainte contre l'hôpital.
Concernant l'enquête ouverte cette semaine par le procureur de la République d'Ajaccio, les investigations ont été confiées à la Direction départementale de la sécurité publique de Corse-du-Sud.