Mort d’un bébé : les parents accusent l’hôpital d’Ajaccio

Un couple accuse le centre hospitalier d’Ajaccio de négligences graves. Les faits, qui se sont déroulés en avril dernier, auraient causé la mort de leur nouveau-né, Marcellu.

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Le 4 avril dernier, enceinte de 31 semaines, une jeune ajaccienne appelle les secours. Elle souffre de fortes douleurs abdominales. « Il y a des cris sur la bande sonore des secours qui sont insupportables à entendre », souligne Jean-Christophe Coubris, conseil du couple d’Ajacciens.

Des douleurs sur lesquelles l’équipe médicale dépêchée sur place ne posera pas, toujours selon le couple et son avocat, le bon diagnostic. Ainsi, la jeune femme, aux antécédents médicaux connus, attendra « 50 minutes avant d’être conduite aux urgences ». Une fois admise au sein du service, « elle attendra encore 27 minutes », continue l’avocat.

La jeune ajaccienne est victime d’une hémorragie interne et finit par subir une césarienne en urgence. Son bébé est transporté à l’hôpital de Marseille. Mais atteint de graves lésions cérébrales dues à un manque d’oxygène, il décédera 21 jours plus tard. « Il s’agit de la responsabilité médicale de l’établissement où incontestablement il y a eu une méprise sur la gravité de la situation lorsqu’ils sont intervenus au domicile de madame et n’ont pas pris conscience que l’hémorragie interne dont elle était victime allait entraîner le décès de son fils et aurait pu entraîner son propre décès », estime Me Jean-Christophe Coubris.

« L’hôpital a voulu maquiller ses fautes »

Afin d’appuyer leurs dires, le couple et leur conseil s’apprêtent à confier le dossier entre les mains d’un collège d’experts. En fonction de leur conclusion, les jeunes ajacciens pourraient porter plainte pour « homicide involontaire et blessures involontaires ».

« Encore plus grave », selon Me Jean-Christophe Coubris, « nous avons la certitude que l’hôpital a voulu maquiller ses fautes ». Il accuse l’établissement hospitalier d’avoir demandé à certains membres de l’équipe de secours de falsifier des rapports.

Face à ces accusations lourdes, une enquête interne a été ouverte par l’agence régionale de santé de Corse. Contactée, elle ne souhaite pas s’exprimer le temps de la procédure. La direction du centre hospitalier d’Ajaccio « ne souhaite pas communiquer dans l’immédiat » et se réserve le droit d’apporter une réponse ultérieurement.

Par ailleurs, la direction de l'établissement a porté plainte contre le père de l'enfant, pour « menaces de mort », une information confirmée par le procureur de la République d'Ajaccio. Il confirme également qu'aucune plainte n'a été déposée de la part des parents.

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