Ce lundi 21 septembre, une averse orageuse a touché le quartier de la Madonuccia à Ajaccio. Certaines habitations et commerces, déjà sinistrés en juin dernier, ont une nouvelle fois été inondés. Daniel Di Grazia, marbrier, témoigne.
1,30 mètre d'eau en 10 minutes. Depuis la terrasse de son logement, Daniel Di Grazia assiste, impuissant, à l'inondation de sa marbrerie, Avenue Noël Franchini à Ajaccio.
"Il y a de l'eau dans les garages et ça arrive jusqu'à l'entrée des bureaux. Je vends du marbre, donc ça ne craint pas trop, mais je vais perdre une matinée où une journée à tout nettoyer", s'agace-t-il.
Car ce n'est pas la première fois que son entreprise se retrouve sous les eaux. En juin dernier, lors des inondations qui ont frappé le quartier des Salines et de la Madonuccia, Daniel Di Grazia faisait déjà partie de la liste des sinistrés.
"J'ai eu des plaques de marbre cassés, des machines ont pris l'eau… en tout il y en avait pour 63.000 euros de dommages", précise-t-il.
Des travaux d'assainissement insuffisants ?
Habitant du quartier depuis son plus jeune âge, il a vu la ville évoluer, s'agrandir, s'urbaniser, sans que, selon lui, des travaux d'assainissement suffisants ne soient réalisés."Il y a 15 ans ils ont mis un bassin de rétention, mais ils ont laissé les buses d'il y a 60 ans. Elles sont trop petites, c'est comme si vous chaussiez du 43 et que vous deviez rentrer dans un 35, ça ne fonctionne pas", ironise Daniel Di Grazia. Pour le marbrier, si rien n'est fait, "il y aura des morts".
Depuis trois ans, les épisodes méditerranéens, de forts orages très localisés, deviennent fréquent en Corse. Une situation qui inquiète les prévisionnistes puisque s'il est possible de prévoir les orages, impossible de revanche de connaître le lieu de l'averse.