Avec 343 700 habitants recensés en 2020, la Corse est la région métropolitaine qui enregistre la plus forte croissance démographique.
Selon l'étude publiée ce 29 décembre par l'Insee, 343 700 habitants résidaient en Corse au 1er janvier 2020, soit 19 500 personnes de plus qu'en 2014. 182 885 en Haute-Corse, et 160 815 en Corse-du sud.
La population augmente de 1 % par an en moyenne, une croissance démographique trois fois supérieure à celle de France métropolitaine (+ 0,3 %). La Corse est ainsi la plus dynamique des régions devant l’Occitanie (+ 0,7 %) et les Pays-de-la-Loire (+ 0,6 %).
Une croissance qui vient de l'extérieur
Contrairement aux autres régions du territoire national, la croissance démographique insulaire est portée exclusivement par le solde migratoire : depuis 2013 le nombre de décès est supérieur au nombre des naissances, c'est l'installation de nouveaux arrivants sur l'île qui génère la croissance de la population.
Une population majoritairement urbaine
Avec 39 habitants au km², la Corse est la région de France métropolitaine la moins densément peuplée. La moyenne nationale s'établit à 120 habitants au km².
Parmi les 360 communes insulaires, 97,6 % se situent en territoire rural, mais 53 % de la population vit dans l’espace urbain.
En 2020 ce sont les villes de Bastia, Ajaccio et Calvi qui sont les plus dynamiques et enregistrent le plus grand essor de population.
La population augmente plus lentement qu’en moyenne régionale entre 2014 et 2020 dans les aires de Porto-Vecchio (+ 0,2 %), de Corte (+ 0,3 %), d’Île-Rousse (+ 0,3 %) et de Propriano (+ 0,4 %). Ces quatre territoires rassemblent 15 % de la population insulaire.
Projections pour 2070
Si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, la Corse compterait 371 000 habitants en 2070. En cinquante ans, l’évolution de la population ralentirait fortement et deviendrait même négative dès 2060, malgré un solde migratoire positif. En effet, le déficit naturel s’accroîtrait et freinerait l’essor démographique jusqu’à prendre le pas sur l’apport migratoire.
Le vieillissement de la population insulaire s’accentuerait de façon plus marquée qu’en France métropolitaine. Ainsi, les seniors deviendraient deux fois plus nombreux que les jeunes sur l’île. Dans le même temps, seul un habitant sur deux serait en âge de travailler.
Enfin, à l’horizon 2070, la pyramide des âges s’équilibrerait entre hommes et femmes du fait d’un allongement de l’espérance de vie plus important chez les hommes.