À Bonifacio, les familles avec enfants laissent place aux couples de retraités ou d’actifs sans enfant. Pour le mois de septembre le taux de réservation des hôtels s’annonce bon, dans certains établissements, il rivaliserait même avec celui du mois de juillet.
Dans un appartement de location à Bonifacio, trois couples de retraités suisses s’installent. De passage, ils ont trouvé des difficultés à trouver un logement. En ce mois de septembre, la fréquentation touristique est encore importante, car une majorité de retraités partent en vacances une fois la haute-saison terminée.
« Nous choisissons de voyager plutôt hors-saison puisque les mois de juillet et août sont souvent surchargés. Et le logement est souvent difficile à trouver pour nous qui bougeons beaucoup et qui essayons dans la mesure du possible de changer de destination chaque soir », précise Claude Bertholet, touriste suisse.
Dans cet hôtel cinq étoiles, le taux de réservation est de 85% pour septembre, proche de celui des mois de juillet et août. Mais la clientèle est différente, l’arrière-saison attire principalement des couples de 30 à 50 ans sans enfant. Ce à quoi il faut ajouter une part importante d’insulaires.
« Les locaux qui n’ont pas forcément profité pendant les mois de juillet et août commencent un peu reprendre possession des lieux. Ils viennent profiter du restaurant et du calme que l’on peut avoir ici à l’intersaison », indique Johanna Zado, chef de réception.
« En juillet les familles ont des budgets plus restreints »
L’afflux de touristes hors-saison s’explique notamment par des prix moins élevés. Et pour certains commerçants, le mois de septembre est parfois plus avantageux que le mois de juillet. « La Corse est assez chère en juillet.Il y a des familles avec des enfants qui ont des budgets beaucoup plus restreints.
En septembre, ils peuvent se faire un peu plus plaisir surtout dans le secteur de la restauration », note José Terrazzoni, restaurateur et président des commerçants bonifaciens.
Pour les vacanciers, le plaisir est d’ailleurs parfois décuplé grâce à la disponibilité des restaurateurs. « On a eu des retours de la part des restaurateurs qui nous ont dit qu’au mois d’août ils sont obligés d’enquiller. Ils ne peuvent pas faire de plats raffinés car ils n’ont pas le temps. Nous on en a bénéficié donc on ne va pas se plaindre », illustre une touriste.
Ainsi, difficile de continuer à parler d’arrière-saison, une nouvelle tendance se dessine : la prolongation de la haute-saison.