L'origine de l'incendie a été déterminée très rapidement : elle est accidentelle. Le feu est parti d'un terrain militaire où des démineurs procédaient à la destruction de fusées de détresse. Mais le protocole de destruction a-t-il été respecté ?
La cause du sinistre : une destruction d'une vingtaine de fusées de détresse qui tourne mal. Une opération menée par les démineurs de la Sécurité civile d'Ajaccio. Le protocole a-t-il été totalement respecté ?
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Intervenant : Romain Delmon, directeur de cabinet du préfet de Corse
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©France 3 Corse ViaStella
C'est ce que devra déterminer une enquête judiciaire. Une enquête administrative a également été ouverte.
"Il y a des conventions entre le ministère de la Défense, qui est propriétaire du terrain, et le ministère de l'Intérieur, puisque les démineurs de la Sécurité civile appartiennent au ministère de l'Intérieur. Puis effectivement, il y a un protocole qui encadre très strictement ce type d'opération avec la présence des pompiers et de la gendarmerie qui étaient sur place. L'objet du rapport est de voir si le protocole a été respecté scrupuleusement", explique Romain Delmon, directeur de cabinet du préfet de Corse.
Un incendie qui en rappelle d'autres. En juillet 2009, sur les hauteurs de Marseille, des exercices de tirs sur un terrain militaire avaient provoqué un énorme incendie. Plus de 1.000 hectares étaient partis en fumée.
Un an plus tôt, à Canjuers, dans le Var aussi, en période de chaleur et sur un camp militaire, une destruction d'obus avait mis le feu à la garrigue : 200 hectares avaient été détruits.
La préfecture de Corse entend aujourd'hui renforcer les précautions :
"On s'aperçoit qu'on est probablement en avance sur la saison en terme de sécheresse de la végétation. D'habitude il était pris le 1er juillet, un arrêté interdisant l'emploi du feu. Nous allons nous y prendre en avance, à la mi-juin", indique ce même directeur de cabinet.
L'interdiction a été fixée au 12 juin a-t-on appris par communiqué, jeudi 1er juin.
Communiqué de la préfecture de Corse-du-Sud
Une interdiction précoce qui sera accompagnée aussi d'une montée en puissance des moyens de lutte contre le feu.