Comme le 30 juillet à Vizzavona, les manifestants sont venus dimanche demander la démolition des villas de Pierre Ferracci, édifiées sans respect du permis de construire, sur la commune de Bonifacio.
A quelques kilomètres de la baie de Rondinara à Bonifacio, un cortège d’une centaine d’habitants en colère. Issus des quatre coins de l’île, ils ont parcouru ensemble 3 kilomètres pour se rendre devant la propriété de Pierre Ferracci dimanche, afin de protester contre la non-démolition de ces villas.
En juillet, la cour d’appel de Bastia a condamné la société propriétaire des villas à une amende pour non-respect du permis de construire, mais ne demandait pas la destruction des biens, construits en site classé remarquable.
« Le tribunal accorde sa bénédiction, non seulement à l’illégalité mais aussi au saccage d’un des plus beaux sites de Corse. Nous ne l’acceptons pas, nous ne l’accepterons jamais », a déclaré une porte-parole du collectif organisateur.
Alors que ce collectif se veut indépendant, il regrette l’absence de personnalités politiques lors de cettte marche. « Il n’y a aucun élu sur le terrain, constate un manifestant, et ce qui est inquiétant c’est de se demander quelle Corse on nous préparer demain, si on n’est pas capable de se révolter contre ce qu’il se passe aujourd’hui. »
Une colère pourtant que le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, dit entendre, alors que sa proximité avec Pierre Ferracci a souvent été pointée du doigt. Le maire s’est dit prêt à discuter avec les membres du collectif. Ce dernier réfléchit déjà à organiser d’autres actions.