Pà un'agricultura di qualità. C'est le nom de la liste conduite par Stéphane Paquet, le président sortant de la chambre d'agriculture de Corse-du-Sud, candidat à sa succession. Des élections qui se déroulent sous fond d'enquêtes et polémiques au sujet de l'attribution des aides européennes.
Des chèvres symbole d'une filière animale productive. En cette période de polémique sur les aides de la Pac, la politique agricole commune, Stéphane Paquet fait le choix de présenter sa liste chez un berger.
Le message est clair, en cas de victoire à la chambre d'agriculture de la Corse-du-Sud, tout sera fait pour défendre le modèle d'élevage traditionnel face à Bruxelles. « On n’oppose pas la Pac aide aux hectares et la production. Mais on dit que cette aide est faite pour qu’il y ait plus de production », indique Stéphane Paquet, Tête de liste Pà un agricultura di qualità.
Depuis 2015, les aides européennes ont été revalorisées, à l'hectare un éleveur insulaire perçoit autant que son homologue continental. Mais les surfaces déclarées ont augmenté, la Commission européenne s'est inquiété.
L'État et l'association anticor ont pointé du doigt les responsables consulaires de Corse-du-Sud. Le sortant dit ne pas comprendre, la revalorisation s'est faite en lien avec le ministère de l'Agriculture. « On a mis quelques mois pour préparer un référentiel ensemble qu’on a réussi à faire accepter au ministère. On a eu des contrôles, et après ces contrôles, on a été payé. Aujourd’hui, l’État s’est fait taper dessus au niveau de l’Europe et on peut dire que l’État n’a rien trouvé à faire d’autres que de nous taper dessus en disant que l’on était des escrocs », reprend Stéphane Paquet.
Une coopérative par micro région
Pà un agricultura di qualità, est issue de l'union de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles, et des Jeunes Agriculteurs, veut aussi favoriser des projets collectifs pour la production, la transformation et la vente. Il y aurait une coopérative par micro région baptisée « Vitrine de vallée ».
Pour ce qui est de l'installation des jeunes, le problème majeur étant le foncier, le but est de limiter les friches en trouvant des dispositifs incitatifs. « En l’état des choses, il y a des projets de loi qui concernent des taxations de terrains constructibles non bâtis, pourquoi ne pas taxer des terrains qui sont à l’abandon pour convaincre les gens à les laisser à des exploitants, des jeunes qui voudraient s’installer. Vu que les terrains sont à l’abandon, en friche, ils ne sont pas constructibles », soutient Ange-Philippe Sammarcelli, candidat Pà un agricultura di qualità.
En reconduisant l'union avec les jeunes agriculteurs face à des opposants divisés, malgré les critiques, pà un'agricultura di qualità aborde le scrutin de manière sereine.