Mercredi, le député Paul Giacobbi était condamné pour détournement de fonds publics dans l’affaire dite des « gîtes ruraux » de Haute-Corse. Amis ou opposants politiques, les élus de l’Assemblée de Corse ont été peu nombreux à commenter cette décision de justice.
Pour défendre l’ancien président de l’exécutif, il n’y avait qu’une seule voix ce vendredi à l’Assemblée de Corse. Maria Giudicelli, conseillère territoriale de "Prima a Corsica". Pour elle, le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Bastia dans l’affaire dite des gîtes ruraux est « exagérément disproportionnée ».
« On cible un seul homme alors que les responsabilités ne sont pas là uniquement et pas là principalement. Par rapport à l’homme, par rapport à Paul Giacobbi, je suis personnellement solidaire de ce qu’il peut ressentir actuellement », poursuit l'élue du groupe de Paul Giacobbi.
Autres réactions ? François Tatti (Prima a Corsica) passe son tour, Dominique Bucchini (communistes et citoyens du Front de gauche) s'énerve. Du côté de la majorité territoriale, les nationalistes semblent beaucoup moins virulents que par le passé.
Pas de commentaires pour dénoncer "un système" qu'ils étaient pourtant les premiers à condamner en période électorale. Réponse gênée des deux présidents : Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, éludent.
« Pudeur, élégance et éthique, m’interdisent de faire quelque commentaire que ce soit sur cette affaire. », répond, à droite, Jean Martin Mondoloni, conseiller territorial du groupe "Le rassemblement". Le même, si on lui demande si sa discrétion est liée à la condamnation récente de Jean-Jacques Panunzi rétorque : « Pudeur, élégance et éthique ». On n’en saura pas plus.