Corsica Libera se félicite du durcissement du discours de Gilles Simeoni

Corsica Libera ne cache pas sa satisfaction devant la véhémence affichée par le président de l'exécutif face à Paris. "L'heure n'est plus au doigt sur la couture du pantalon", affirment les indépendantistes dans un communiqué. 

"L'exécutif a notre soutien total lorsqu'il affirme que notre peuple, au-delà de sa représentation élue, est prêt à démontrer par les luttes sa volonté de refuser de marcher au pas de l'oie". 

Pas grand monde ne s'était étonné que l'opposition s'offusque de la virulence des propos de Gilles Simeoni lors de son adresse à l'Etat, le 26 janvier dernier.
Personne ne sera surpris que les nationaliste de Corsica Libera, eux, s'en réjouissent. Et qu'ils le fassent savoir.

Après les mots, des actes

Dans un communiqué de presse, le mouvement indépendantiste salue un changement dans les discours de Gilles Simeoni, qu'elle accusait jusque-là de rechercher, en permanence, "un consensus mou". Mais Corsica Libera n'entend pas se contenter de mots. "Nous attendons à présent des actes pour entrer dans une phase réellement différente du rapport à l'Etat et à tous ses serviteurs les plus zélés". 

Il va falloir cesser de nous imaginer comme un peuple asservi, pieds et poings liés.

Corsica Libera

Un peu plus loin, les indépendantistes enfoncent le clou : "Paris doit entendre que le temps de l'Alb'oru est désormais révolu, et qu'il va falloir cesser de nous imaginer comme un peuple asservi, pieds et poings liés. Corsica Libera affirme aujourd'hui solennellement sa volonté d'être présent sur tous les terrains de lutte, au cœur de toutes nos luttes".

Pas sûr que ses propos rassurent celles et ceux qui avaient vu dans l'intervention de Gilles Simeoni le spectre d'un retour possible à la lutte armée. Même si ce dernier, depuis sa sortie, répète à l'envi que jamais il se s'éloignera du chemin de la démocratie.  

Plus "incisifs"

La frange la plus radicale de Per a Corsica n'a jamais mystère de son irritation face à la supposée tiédeur de Gilles Simeoni et des siens dans ce qu'elle considère comme un bras de fer permanent avec Paris. Début janvier, elle tenait une conférence de presse devant les grilles de la préfecture pour dénoncer le "mutisme méprisant, voire le refus autoritaire et hautain" que l'Etat, selon eux, opposait aux décisions et aux propositions de l'assemblée de Corse.

Corsica Libera y affirmait que pour ne plus "faillir au regard des engagements pris devant le peuple", il fallait se montrer plus "incisifs". Pour une fois, dans le mariage de raison que semblait être devenu Per a Corsica, les indépendantistes semblent avoir été entendus...