La petite délinquance empoisonne la vie d’une partie des habitants d’Afa, près d’Ajaccio. Tapage, incivilités se répètent et le 31 octobre pour fêter Halloween près de 150 jeunes ont allumé des incendies. Un pas de trop pour le conseil municipal qui s'est réuni en urgence.
Lassé des incivilités et de la petite délinquance qui s’installe sur sa commune, le maire, Ange-Pascal Miniconi, a décidé de sortir les grands moyens.
Il envisage de prendre un arrêté interdisant aux mineurs de moins de 16 ans non-accompagnés de circuler dans les rues le soir après 22h.
Ange-Pascal Miniconi a réuni en urgence son conseil municipal jeudi 1er novembre à la mairie du village à la suite d'une soirée un peu plus agitée que les autres.
Depuis plusieurs mois, certains habitants d’Afa dénoncent des incivilités à répétition dans cette commune de plus de 3000 habitants située en périphérie d’Ajaccio, à 12 km au nord de la ville.
Des jeunes de la commune - une trentaine d’ordinaire – se regroupent le soir occasionnant quelques désagréments, selon ces riverains.
150 jeunes pour "fêter" Halloween
Tapage, incivilités, détérioration de matériel ont été constatés et signalés à la gendarmerie. Et mercredi soir, à l’occasion de la fête d’Halloween les jeunes du village ont été rejoints par des amis venus des alentours.150 jeunes au total ont passé la soirée au village. Bilan plusieurs incendies de poubelles, du bruit, des dégradations.
Malgré l’intervention du maire et des gendarmes, il a été difficile de faire revenir le calme et de faire entendre raison à ces jeunes noctambules.
Par la suite c’est l’hôtel de ville qui a été pris pour cible, repeint à coup de paintball.
Opération "couvre-feu" lancée
Devant ce constat accablant qui pose aussi la question du rôle joué par les parents, le maire a décidé de convoquer un conseil municipal extraordinaire.Il pourrait prendre un arrêté de "couvre-feu" pour les mineurs de moins de 16 ans non-accompagnés à partir de 22h sur tout le territoire de la commune. Une extrémité que l'on ne pensait pas devoir atteindre a fortiori dans un village, même en périphérie urbaine.
Une discussion est entamée avec la préfecture de Corse pour envisager la légalité et la pertinence d’un tel arrêté similaire à celui pris il y a quelques jours par le maire de Marmande, dans le Lot-et-Garonne.