Plusieurs perquisitions ont été menées en Corse dans le cadre d'une enquête du parquet national financier autour du projet de rachat par la Collectivité territoriale de Corse de deux navires de l'ex-SNCM, la compagnie maritime reprise par un consortium privé et rebaptisée Corsica Linea.
Des perquisitions ont été menées le 10 octobre à l'office des transports de Corse, ainsi qu'au siège de la Corsica Linea à Marseille et aux domiciles et entreprises des actionnaires corses liés au rachat mouvementé de la compagnie.
L'ancienne compagnie publique, après moult difficultés économiques et judiciaires, avait été reprise par un entrepreneur corse, Patrick Rocca, avant finalement d'être absorbée, en 2016, par d'autres entrepreneurs insulaires.
La justice s'intéresse en particulier aux conditions dans lesquelles deux navires de l'ancienne compagnie nationale ont été promis à la vente à la collectivité territoriale de Corse, dans le cadre de la future compagnie régionale maritime voulue par la majorité nationaliste.
La cession de deux navires de l'ex SNCM, le Monte d’Oro et la Paglia Orba, avait été acté pour 10 millions d’euros (les deux) en juillet 2016. Pour l'heure le dossier n'a pas avancé, mais le faible coût de cette transaction, même pour les plus anciens de la flotte des quatre cargos mixtes de la Corsica Linea, avait déclenché une enquête préliminaire du parquet national financier.