Exposer ses oeuvres dans une villa au bord de mer, sur la route des Sanguinaires... Ca peut sembler glamour, et plus encore coûteux. Et pourtant... La peintre Jacqueline Desanti s'y est essayée, avec bonheur.
En Corse, les peintres ne manquent pas.
Et les galeries pour exposer non plus.
Mais certains artistes ne sont pas contre de nouvelles expériences.
Jacqueline Desanti a choisi la villa de Michelle Mattei pour proposer ses oeuvres.
Et pour, selon elle, "changer des galeries traditionnelles. C'est ça qui est intéressant pour un artiste, exposer dans un endroit plus vaste, où il y a un espace à remplir. Ca donne une âme aux tableaux, que l'on n'a pas quand on est dans une galerie."
Alors Jacqueline accroche ses tableaux imposants dans le jardin, au bord de la piscine, avec l'aide de Michelle qui est ravie d'avoir des artistes à la maison. C'est une opportunité formidable pour cette amatrice d'art. "J'aime recevoir, j'aime le contact des artistes, et c'est très enrichissant !"Déjà qu'elle me laisse un tableau, ce sera super !
Enrichissant d'une manière un peu différente de la manière dont l'entendent certains galeristes, apparemment.
Lorsqu'on lui demande si elle fait payer la location de ses murs, Michelle sourit : "Déjà qu'elle me laisse un tableau, et ce sera super. Je pense que je vais négocier un tableau, tiens !"
Financièrement, un vrai avantage
Un peu suspicieux, comme tout journaliste qui se respecte, on pourrait voir cela comme une manière de tourner la question pécuniaire en dérision, et de botter en touche.Mais apparemment, ce n'est pas le cas.
Parce que, sans grande surprise, l'aspect financier a aussi joué dans le choix de Jacqueline d'exposer dans le jardin de Michelle.
"Les galeries prennent entre 40 et 60% sur la vente d'une oeuvre. Et ça présente des inconvénients, parce qu'on doit monter les prix, et les acheteurs sont perdants aussi, ils doivent acheter plus cher..."
Ici, ses tableaux ont été mis en vente entre 500 et 4000 euros.