Dominique Gistucci, éleveur dans la région ajaccienne, a été mis en examen pour incendie volontaire, ce lundi 27 mars. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Il nie les faits.
Selon les enquêteurs, de lourds soupçons pèsent sur l’éleveur : « Des témoins l’ont vu sur les lieux des faits. Ensuite, des incohérences ont été relevées dans ses déclarations par rapport à d’autres témoignages qui ont pu être recueillis. Enfin, il a eu un comportement surprenant et notamment en n’appelant pas les pompiers après avoir pu constater déjà des flammes au loin », affirme Marion Brulez, vice-procureur.
Placé en garde à vue depuis samedi, le berger nie les faits. Il explique aux enquêteurs qu’il emprunte régulièrement le chemin pour se rendre chez lui comme ce fut le cas vendredi soir, lorsqu’un violent incendie embrase la commune de Bastelica, dans lequel cinq pompiers seront blessés. La piste criminelle est clairement privilégiée.
« A ce stade, dans la cellule qui a été mise en place pour pouvoir exécuter les constatations techniques sur le terrain, continue de travailler. Mais il y a au moins quatre départs de feu clairement établis. L’origine criminelle ne fait aucun doute. En revanche, je ne peux pas vous donner des détails sur les boutefeux. Parce que cela peut constituer des éléments à charge ou à décharge sur un individu qui serait soupçonné », explique le général Jacques Plays, commandant de la Gendarmerie de Corse.
« Il a accepté de répondre à toutes les questions alors qu’il avait la possibilité de garder le silence. Les enquêteurs sont d’accord pour affirmer qu’il existe de très nombreuses pistes qui restent à inspecter et auxquelles Dominique Gistucci reste totalement étranger », affirme son avocat, maître Camille Romani.
Les cinq pompiers, véritables miraculés, poursuivent leur convalescence. Dominique Gistucci a lui été placé sous contrôle judiciaire.