La majorité territoriale à l’Assemblée de Corse a dénoncé jeudi matin lors d’une conférence de presse "les vagues d'interpellations répétées contre de jeunes Corses", 24h après que douze jeunes nationalistes ont été interpellés suite à des incidents fin 2016 à Corte.
"La majorité territoriale dénonce solennellement les vagues d'interpellations répétées contre de jeunes Corses", a indiqué sur Twitter le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, dénonçant "la logique répressive visant manifestement à replonger la Corse dans une logique de conflit".
Nous dénonçons également la logique répressive visant manifestement à replonger la #Corse dans une logique de conflit. pic.twitter.com/E5vIW6MAzX
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) May 11, 2017
La majorité territoriale dénonce solennellement les vagues d'interpellations répétées contre de jeunes #Corses. pic.twitter.com/C0ZaDGMwl2
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"Qu'on ne nous oppose pas l'indépendance de la justice, on a tous fait du droit ici. Ce cycle répressif est aussi le fruit d'un choix politique qui marque le refus du dialogue", a encore affirmé Gilles Simeoni lors d'une conférence de presse donnée avec le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.
"Après les arrestations de ces dernières semaines, il faut rompre avec ce cycle infernal qui entretient un sentiment d'injustice", a-t-il pour sa part indiqué. "La société est largement déstabilisée pour des affaires qui auraient dû être traiter de manière différente".
Après les arrestations de ces dernières semaines, il faut rompre avec ce cycle infernal qui entretient un sentiment d'injustice #Ghjuventu pic.twitter.com/jKnOS8oyNt
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Pour le président nationaliste de l'Assemblée de Corse, la situation est "extrêmement inquiétante" alors que "ce cycle a démarré peu après notre arrivée aux responsabilités. Sans paranoïa il peut y avoir un rapport".
"On cherche délibérément à mettre la société corse en difficulté", a-t-il encore déclaré.
Douze personnes ont été placées en garde à vue mercredi en Corse pour leur implication présumée dans le saccage de deux banques fin 2016 en marge d'une manifestation et la découverte de plusieurs cocktails molotov près de la sous-préfecture de Corte.
Sept étaient toujours en garde à vue jeudi matin et pourraient être présentées dans l'après-midi à un juge d'instruction bastiais.
Le syndicat étudiant nationaliste Ghjuventù Indipendentista (Jeunesse Indépendantiste) a condamné ce coup de filet.
"En un an, plus de 130 jeunes nationalistes ont été interpellés à leurs domiciles. Les placements sous contrôle judiciaire, les mises en examen voire les placements en détention se comptent par dizaines", ajoute l'organisation.
Ces interpellations sont intervenues dans un contexte marqué au cours des derniers mois sur l'Île de Beauté par des débordements violents lors de manifestations de jeunes indépendantistes ou de supporters de foot, des accrochages avec les forces de l'ordre ou des dégradations à l'explosif de bâtiments publics et privés.