Les 3870 enseignants de l'île ont fait leur rentrée hier, lundi. Au lycée professionnel Jules Antonini, à Ajaccio, établissement choisi par le recteur pour inaugurer cette reprise alors que la réforme du lycée professionnel a été décrétée cause nationale par le président de la République, les professeurs ont fait leur dernier préparatifs.
Après deux mois de vacances, l'heure était hier, lundi 4 septembre, au retour en classe pour les 65 enseignants du lycée professionnel Jules Antonini d’Ajaccio. Premier objectif de la matinée : découvrir son nouveau planning. "Chaque année, c'est un petit peu la surprise, admet Antonia Ehrhart, bonne ou mauvaise mais bon, l'idée c'est de retrouver nos élèves, donc on se met en place."
Une rentrée qui était attendue avec une certaine impatience par certains. Comme Céline Poulard, professeur et docteur en chimie, qui effectue sa deuxième année dans ce lycée professionnel. Une voie qu'elle a choisie.
"Ici, il y a un côté un peu social et humain qu'on ne trouve pas forcément dans les voies générales, et c'est une mission que j'apprécie particulièrement", sourit-elle.
Invité spécial de cette reprise, le recteur de l'académie de Corse, Jean-Philippe Agresti, qui a sélectionné le lycée pour tracer les grandes lignes de cette nouvelle année scolaire. Un établissement qui n'a pas été choisi au hasard, alors que la réforme du lycée professionnel a été décrétée cause nationale par le président de la République, Emmanuel Macron, au printemps dernier.
"Les lycées professionnels deviennent une voie d'excellence"
Gratification des stages pour les élèves, création d’un bureau des entreprises pour favoriser leur insertion... Ces changements, certains syndicats d’enseignants les voient plutôt d’un bon œil. "Les lycées professionnels deviennent donc une voie d'excellence et ça, on en est très satisfaits. Après, on verra comment tout cela sera mis en place", indique ainsi Laurent Beveraggi, secrétaire académique du SNETA-FO.
Autre mesure nationale qui concerne les 3870 professeurs de l’île : une revalorisation des salaires, et la mise en place du pacte, un dispositif visant notamment à inciter les professeurs à remplacer leurs collègues absents. Un remplacement de courte durée qui fonctionne sur la base du volontariat, rappelle Gilles Poli, proviseur du LEP Jules Antonini, "à raison de 18h sur l'année, rémunérées à hauteur de 1250 euros."
Un dispositif auquel adhèrent d’ores et déjà la quasi totalité des enseignants du premier degré, et environ 70% de ceux du second degré.
Retrouvez le reportage de Caroline Ferrer, Stéphane Lapera et Stéphane Wislin :