L’édition 2018 du festival Sorru in Musica s’est terminée mardi. Tous les musiciens étaient présents au couvent de Vico : anciens, nouveaux, étudiants pour un concert aux allures de jubilé. L’événement existe depuis 15 ans.
Au couvent de Vico, mardi soir, quelques notes suffisent pour reconnaître l'univers de Charlie Chaplin. Bertrand Cervera, directeur artistique du festival Sorru In Musica et violoniste, s’amuse avec le public. Il se lève, joue quelques secondes puis s’arrête brusquement attendant une réaction de l’auditoire. Il n’hésite pas à se lancer dans quelques pas de danse. Les rires et les applaudissements des spectateurs ne se font pas attendre.
Depuis 15 ans, la connivence avec le public et la complicité entre les musiciens sont les suppléments d'âme de Sorru in Musica. « On s’aperçoit qu’on a avancé sans changer l’esprit profond du festival. On est resté dans une sorte d’amateurisme dans le sens noble du terme. Cette convivialité, très simple, naturelle, c’est ce qui ressort de notre contact avec le public et de nos contacts entre nous, en tant que musiciens », estime le directeur artistique du festival.
« Un message merveilleux pour les gamins »
Pour la clôture, Bertrand Cervera et les siens ont convoqué les grands classiques du cinéma dans le couvent de Vico. « C’est un festival d’une grande qualité. J’ai vu tous les concerts et j’ai vu des enfants heureux. Ils participent, je trouve que c’est un message merveilleux pour les gamins », raconte une spectatrice. « Sorru in Musica, en résumé, c’est tous ensemble autour d’un projet musical, autour de la culture pour tous et accessible à tout le monde », indique Pierre-Antoine Beretti, régisseur général du festival Sorru in Musica.
D'autant que le festival propose des concerts gratuits dans les écoles, dans les prisons et dans les petits villages en proie à la désertification.