Malgré des progrès, la Corse reste en retard en matière de tri sélectif avec 56 kilos de déchets par an par habitants contre 76 kilos au niveau national. Dans le pays ajaccien l'incitation au tri passe par l'information, et la contravention.
Ils ne sont que deux, mais ils seront bientôt six policiers attitrés à la brigade environnementale d'Ajaccio. Leur rôle, informer pour éviter les erreurs lors des dépots dans les bacs de tri, et dresser des procès verbaux en cas d'infraction.
Des infractions qui sont notamment le fait des entreprises, qui déposent illégalement des cartons, gravats, déchets de plâtre ou de plomberie.
Pour une erreur de bac, le montant de l'amende s'élève à 35 euros, 135 pour un dépot sauvage sur la voie publique, et 1500 si ce dépot est effectué à l'aide d'un véhicule, avec possibilité de confiscation dudit véhicule.
Si avec la récente crise des déchets, le tri est passé à la trappe, le directeur de l'environnement de la C.A.P.A Jean-Marc Sanchez fait malgré tout le constat encourageant que "la qualité du tri s'améliore" sur l'île.
Un tri créateur d'emploi, qui réduit les quantités enfouies et l'usage de matières premières par le recyclage.
Et évite d'aggraver encore la quantité de plastiques qui étouffe la Méditerranée.
reportage de Marie Cristiani et Thierry Guespin