Journée de mobilisation dans plusieurs collèges de Corse-du-Sud contre le manque de moyens

Selon les prévisions de l'Académie, deux classes devraient être supprimées l'année prochaine.
Marie-Pierre Poli, représentante des parents d'élèves; Francesca Leca, professeure de Corse; Laurent Tramoni, représentant des parents d'élèves; Guy Monchaux, Inspecteur d' Académie de Corse-du-Sud ©France 3 Corse ViaStella

Le collège de Vico (Corse-du-Sud) est bloqué depuis ce matin. Parents d'élèves et professeurs mènent une opération "scola morta" pour dénoncer la suppression programmée de deux classes pour l'année prochaine. A Sartène, c'est contre la suppression d'heures de cours que les parents ont manifesté.

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Alors que les parents d’élèves bloquent l’école Calloni à Bastia, d'autres établissements corses ont été barricadés ce lundi.
En cause, une baisse des moyens éducatifs, qui pénalise davantage l'enseignement en milieu rural, soit par des suppressions du nombre de classes, soit par la baisse du nombre d'heures de cours.

"Scola morta" à Vico contre la suppression de deux classes.

Professeurs et parents d’élèves mènent une opération « scola morta » devant le collège Camille Borrossi, à Vico.

En organisant ce blocus, le personnel éducatif et les parents veulent protester contre la suppression programmée de deux classes, une de troisième et une de sixième.

L’établissement compte, pour l’année en cours, 140 élèves. Mais les collégiens devraient être 20 en moins pour l’année scolaire 2017-2018.

Afin de respecter le barème national d’élèves par classe, il faudrait supprimer deux classes.
Les deux classes de sixième actuelles, qui comptent 20 et 14 élèves seraient remplacées par une seule de 30 élèves, selon les prévisions de l’Académie.

Cette augmentation significative du nombre d’élèves par classe diminuerait la charge de travail des enseignants, mais pourrait les priver d'une partie de leur salaire.

Pour certains professeurs présents ce matin, dont Francesca Leca, cette fusion de classe nuirait non seulement à la qualité des cours dispensés mais remettrait en cause les enseignements bilingues prévus pour l’année prochaine.

Selon le rectorat, cette suppression est prévue uniquement sur l’année scolaire 2017-2018, car les effectifs pourraient augmenter les années suivantes.

Blocus de la cité scolaire Clémenceau à Sartène contre la baisse du nombre d'heures de cours


A Sartène, les parents et les professeurs ont aussi mené une action coup de poing, soutenue par une grande partie des élus. Dans ce collège, réputé pour ses bons résultats, il était prévu de baisser le nombre d'heures de cours sur l'ensemble des cours pour les élèves.

A l'origine, 16 heures de cours devaient être supprimées pour l'année scolaire 2017-2018, une baisse qui a finalement été ramenée à 12 heures, après des négociations. Si cette baisse n'équivaut pas à la suppression d'un poste, l'équipe pédagogique craint de ne pas être en mesure de boucler tous les programmes.

La contestation a aussi gagné le lycée du même ensemble scolaire. Pour beaucoup de parents, cette décision du rectorat pourrait avoir des conséquences négatives sur la qualité de tout l'enseignement secondaire.

 

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