Ce jeudi 1er décembre, au moins trois interpellations ont eu lieu dans le milieu nationaliste en Corse-du-Sud. Ces interpellations interviennent dans le cadre d'une enquête de parquet national antiterroriste de Paris portant sur une conférence de presse clandestine du FLNC en septembre 2021. Pour l’heure, le nombre total de personnes interpellées est inconnu.
Au moins trois interpellations ont eu lieu ce jeudi 1er décembre, au matin, dans le milieu nationaliste. Parmi les personnes visées par cette opération de police figure Pierre Paoli, un des leaders de Corsica Libera.
Selon les premières informations, ces opérations ont été menées, en Corse-du-Sud, par la sous-direction antiterroriste de Paris et la police judiciaire de Corse. Des perquisitions ont eu lieu dans un bar ajaccien et au domicile des interpellés.
Conférence de presse clandestine
Ces interpellations se tiennent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte, notamment, pour association de malfaiteur en vue de commettre des actes terroristes en lien avec une conférence de presse clandestine du Front de libération nationale corse (FLNC) en septembre 2021 par le parquet national antiterroriste de Paris (Pnat).
Pour l’heure, au moins trois personnes ont été interpellées, mais le nombre total reste inconnu. Un appel au rassemblement a été lancé devant le commissariat d'Ajaccio, par Corsica Libera notamment, ce jeudi à 19 heures.
"La police française cible de nouveau le mouvement national"
Au fil de la journée, quelques réactions ont été publiées sur les réseaux sociaux. Ainsi, l'association de défense des prisonniers politiques corses, Aiutu Paisanu, écrit sur Twitter : "La police française cible, de nouveau, le mouvement national. [...] Aiutu apporte son soutien patriotique aux victimes de la répression politique ."
Dans un autre tweet, le parti Femu a Corsica s'interroge : "Le règlement politique du problème corse dérange-t-il des membres d'un État profond qui essaieraient de le faire échouer ? "
Contexte de tensions
Cette série d'interpellations intervient à une semaine de la visite prévue en Corse du ministre de l'intérieur, Gerald Darmanin, alors que les discussions entre les élus insulaires et Paris ont été interrompues dans un contexte de tensions autour du dossier des détenus nationalistes.
De plus, l'île connaît une multiplication d'incendies criminels depuis un an. Ces incendies, parfois assortis de tags, ont surtout visé des résidences secondaires appartenant le plus souvent à des Français résidant dans l'Hexagone, mais sans revendication officielle. Le 11 juillet, 16 "actions" visant deux véhicules de police, deux entreprises du bâtiment et douze résidences privées, dont l'incendie de 36 mobile-homes dans un camping d'Aleria, avaient été revendiquées par le FLNC.