Le tribunal correctionnel de Paris doit dire lundi 10 septembre, s’il condamne ou non Paul Canarelli pour avoir accaparé, il y a une dizaine d’années, la tour génoise du XVIIe siècle de son adversaire Anne de Carbuccia. En juillet dernier, le parquet avait requis 5 000 euros d’amende.
Anne de Carbuccia accuse Paul Canarelli de s’être approprié, il y a une dizaine d’années, une tour génoise du XVIIe siècle. Dans cette affaire, le jugement du tribunal correctionnel de Paris est attendu le lundi 10 septembre.
Lors de l’audience, en juillet dernier, le parquet de Paris a requis 5 000 euros d’amende à l’encontre de Paul Canarelli, absent à l’audience. Il estime que le propriétaire du domaine de Murtoli à commis une violation de domicile en changeant les clefs des serrures du bâtiment.
Bail commercial oral
La bâtisse est enclavée au milieu du domaine de Murtoli, lieu de villégiature privilégiée de nombreuses personnalités et milliardaires. Anne de Carbuccia, artiste et épouse du milliardaire italien Alberto Tazartes, l’avait achetée, en 2001, à son ancien propriétaire Paul d’Ortoli.
En 2005, Paul Canarelli, qui développe alors le domaine de Murtoli, conteste la vente de la tour génoise. Et brandi son droit à l’exploiter en la louant à des tiers, invoquant un bail commercial oral avec Paul d’Ortoli. Une année plus tard, le propriétaire de la résidence hôtelière de luxe fait changer les serrures du bâtiment. Ce qui prive Anne de Carbuccia de son accès jusqu’en 2009, date à laquelle la justice civile la conforte dans ses droits.
Paul Canarelli était aussi poursuivi pour vol, pour avoir vidé la tour génoise des effets personnels d’Anne de Carbuccia, et pour dégradation, pour avoir réalisé des travaux qui selon l’artiste ont dénaturé son joyau. La procureure avait requis la relaxe sur ces deux points.
Anne de Carbuccia, qui ne peut pas habiter dans la tour génoise suite à un dégât des eaux lorsque Paul Canarelli l’exploitait, réclame 300 000 euros de dommages et intérêts.