Après un an et demi de travaux, la commune d’Osani vient d’inaugurer une station d’épuration et un réseau d’assainissement des eaux usées dans le hameau de Girolata. Des installations indispensables pour les habitants mais aussi pour le tourisme.
C’est un hameau isolé. À Girolata, aucune route mais un golfe éponyme par lequel tout transite. Tout, même les engins de chantiers et le matériel nécessaire à la construction d’une station d’épuration et d’un réseau d’assainissement des eaux usées qui ont été inaugurés le 4 octobre. « Il a fallu quatre ans d’instruction parce que c’était difficile techniquement. Nous parlons d’un site classé à l’Unesco où la loi littoral s’applique également, il y avait des procédures à respecter », explique François Alfonsi, maire d’Osani.
Il aura donc fallu 18 mois de travaux pour construire ces installations présentées comme une « évidence » par la municipalité. Outre la station d’épuration et le réseau d’assainissement, jusqu’à présent, une partie des eaux usées étaient directement déversées dans le port, le site de Girolata accueille également un centre de tri capable de traiter 80% des déchets de la population, des établissements touristiques et de leurs visiteurs. .
« C’était impératif pour le tourisme »
Côté finances, le budget total des aménagements s’élève à près de deux millions d’euros. Et si la somme a été largement subventionnée notamment par l'Europe, l’État, la région et le département à travers le programme exceptionnel d’investissement pour la Corse (PEI), la commune d’Osani s’est également endettée à hauteur de 400 000 euros.
Un investissement que les habitants du hameau ont vu d’un très bon œil. « Ils ont été remarquables. Lorsque les entreprises avaient besoin de quelque chose, ils leur rendaient service. Il faut savoir que certaines choses, comme le gravier, ont été faites sur place », continue François Alfonsi. D’autant plus que ces travaux ont permis l’installation de WC et de douches publics. « C’était impératif pour le tourisme », précise le maire d’Osani.
Indispensable afin de proposer une offre touristique complète mais aussi pour préserver l’inscription du site au label Unesco qu’il détient depuis 1983. Lors d'une visite, un inspecteur aurait pu s’indigner de voir les égouts se déverser dans le port et aurait pu retirer la distinction au golfe de Girolata (qui comprend plus largement le golfe de Porto et les calanques de Piana).
« Le site est le seul de Corse à avoir décroché la labellisation et il faut savoir qu’elle est très difficile à obtenir », complète François Alfonsi. Ainsi, avec ces nouvelles installations, tout le monde est rassuré. Le risque de perdre le label Unesco au profit d’un autre site s’éloigne encore un peu plus.