Quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre de l’enquête sur une série d’attentats ayant visé un glacier de Propriano. Entre avril 2020 et janvier 2021, l'établissement avait été ciblé à trois reprises par des charges explosives.
Deux hommes ont été mis en examen, entre le 8 et le 9 juin, pour association de malfaiteurs, par un juge d'instruction ajaccien dans l'enquête sur une série d'attentats contre le glacier "Le Marine" à Propriano.
Il s’agit d'Appien Coti et Tarik El Fettouhi, connus des services de justice. Le premier est déjà incarcéré au centre pénitentiaire d'Aix-Louynes dans le cadre de deux autres affaires, et le second a été placé en détention.
L'avocate d'Appien Coti conteste les conditions de cette mise en examen. "Il a été mis en examen hors la présence de ses avocats et surtout, il a été mis en examen par visioconférence, ce qui est totalement inconcevable d'un point de vue du code de procédure pénale, puisqu'il faut une condition insurmontable. Ce qui n'est pas en l'espèce et qu'il aurait pu être amené. Mais le magistrat en a décidé autrement. On va faire appel sur l'ordonnance de placement en détention provisoire et déposer une requête en nullité pour faire annuler cette mise en examen qui est totalement illégale", estime Me Charlotte Cesari.
Dans le dossier des attentats visant l'établissement de Propriano, deux autres hommes sont mis en examen pour association de malfaiteurs et placés en détention provisoire.
Visé à trois reprises
Situé près du port de plaisance de Propriano, le glacier La Marine avait été racheté en 2018. Depuis, l'établissement a été pris pour cible à trois reprises : d'abord le 6 avril 2020, puis quatre mois plus tard, le 26 août, avant d'être de nouveau visé le 11 janvier 2021.
À chaque fois, le mode opératoire était similaire : un engin explosif avait été déposé dans la nuit devant le rideau métallique de l'établissement.
Si les deux premières charges avaient causé des dégâts mineurs, la troisième avait en revanche fortement endommagé l'établissement : le rideau de fer avait été arraché par l'explosion dont le souffle avait également touché la pharmacie attenante ainsi qu'une voiture garée à proximité.
Les enquêtes concernant ces trois attentats avaient été jointes dans une procédure unique gérée par un magistrat ajaccien.