Deux personnes entendues dans le cadre de l'enquête sur les attentats contre un glacier à Propriano ont été mises en examen. Deux autres hommes, également placés en garde à vue, devraient également être présentés au juge d'instruction ajaccien en charge du dossier. Entre avril 2020 et janvier 2021, l'établissement avait été ciblé à trois reprises par des charges explosives.
Deux des quatres personnes auditionnées dans le cadre de l'enquête sur l'attentat à l'explosif du glacier La Marine à Propriano ont été mises en examen par le juge d'instruction ajaccien en charge du dossier.
Joseph Mocchi et Don Jacques Serrerri sont poursuivis pour association de malfaiteurs et ont été placés en détention provisoire.
Le premier nommé était déjà incarcéré dans le cadre d'une autre affaire depuis juillet 2022.
La défense de Don Jacques Serreri a demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention. "Il aura lieu ce vendredi en début d'après-midi", nous a confirmé le parquet d'Ajaccio.
Contacté ce jeudi matin, l'avocat de Joseph Mocchi était pour l'heure injoignable.
Les deux hommes sont également mis en examen dans deux autres procédures distinctes.
Concernant l'affaire du glacier La Marine, deux autres personnes, placées en détention dans un autre dossier, devraient également être présentées d'ici ce vendredi au magistrat instructeur du parquet d'Ajaccio. Toutes deux avaient été extraites de leur cellule afin d'être auditionnées par les enquêteurs.
Visé à trois reprises
Situé près du port de plaisance de Propriano, le glacier La Marine avait été racheté en 2018. Depuis, l'établissement a été pris pour cible à trois reprises : d'abord le 6 avril 2020, puis quatre mois plus tard, le 26 août, avant d'être de nouveau visé le 11 janvier 2021.
À chaque fois, le mode opératoire était similaire : un engin explosif avait été déposé dans la nuit devant le rideau métallique de la gelateria.
Si les deux premières charges avaient causé des dégâts mineurs, la troisième avait en revanche fortement endommagé l'établissement : le rideau de fer avait été arraché par l'explosion dont le souffle avait également touché la pharmacie attenante ainsi qu'une voiture garée à proximité.
Les enquêtes concernant ces trois attentats avaient été jointes dans une procédure unique gérée par un magistrat ajaccien.