Ange Bastiani, la nouvelle présidente de l'ATC, continue son tour de Corse pour préparer le plan d'aides financières 2022-2027. Hier, elle était dans l'extrême-sud. Et les élus n'ont pas manqué de lui rappeler que la micro-région draine chaque année plus du tiers des vacanciers.
"Il y a urgence. D'autant plus que l'on est dans un territoire qui est, d'un point de vue touristique, le premier de l'île. Alors les attentes sont très, très fortes. En matière d'offre, en matière de transports, en matière de formation, en matière de diversification des activités liées au tourisme. Il y a un véritable enjeu. Et il était vital que des territoires comme le nôtre puissent faire entendre leur voix, et leurs envies."
Jean-Christophe Angelini, le maire nationaliste de Porto-Vecchio, se réjouit de la tenue de la réunion de ce vendredi 5 novembre. Elle a rassemblé les élus et les représentants des offices de tourisme communaux, dans le but de rencontrer Angèle Bastiani.
Durable et éco-responsable
La nouvelle présidente de l'ATC s'est lancée dans un tour de Corse pour préparer la politique de la mandature qui s'ouvre en matière de tourisme. "Il est important de renouer avec le terrain, après la crise sanitaire que nous avons connue. C'est également un moyen de réfléchir aux aides que nous mettrons en place pour la période 2022-2027. Il est important de le faire avec les acteurs du secteur".
La réunion, à en croire Jean-Charles Orsucci, a été fructueuse. Et encourageante. Le maire de Bonifacio, également Premier vice-président de la communauté de communes Sud Corse en charge du tourisme est rassuré de voir que "l'on partage la même vision d'un tourisme durable, éco-responsable. C'est quelque chose de positif, de venir entendre les territoires concernés. C'est la bonne méthode".
Au premier abord, tout le monde regarde dans le même sens. Les divergences sur la politique touristique de l'île, que beaucoup, dans le camp simeoniste, ne se privent pas de souligner, ne se sont pas invitées à la réunion. On n'en est qu'à l'heure des consultations. Pas à celle des arbitrages...
Outil d'aide à la décision
Mais à la sortie, Jean-Christophe Angelini, qui est également le président de la comcom' Sud-Corse,rappelle qu'il faut maintenant des résultats. "Il faut qu'on soit opérationnel, en un mot. Il faut que ce soit un véritable outil d'aide à la décision, à l'investissement, aux entreprises, et pas simplement, je l'ai redis, et la présidente l'a dit elle-même, une nouvelle feuille de route. On veut que le tourisme se structure, soit annualisé, modernisé, diversifié, et pas simplement qu'il bénéficie, de feuille de route en feuille de route, de vagues mesures d'accompagnement".
Mais Jean-christophe Angelini ne manque pas de saluer la démarche, "qui semble bien engagée, et qui sera débattue à l'Assemblée très rapidement".