Angèle Bastiani à Porto-Vecchio pour discuter de la politique touristique de l'île

Dans le cadre des rencontres territoriales de l'ATC, sa présidente sillonne l'île à la rencontre des élus. Aujourd'hui, elle est à Porto-Vecchio pour aborder la question, centrale, de l'Extrême-Sud. Le basculement de la ville dans le giron nationaliste facilitera-t-il les choses ? Pas si sûr...

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L'idée, du côté de l'ATC, c'est de faire le tour des "neuf territoires qui composent la destination Corse". Afin de dégager une "méthode commune", qui donnera le cap de la politique touristique de l'île, et en dessinera les grands axes. Au programme, "structuration de l'offre", "accès au produit", et "stratégie numérique". L'Agence du Tourisme de la Corse l'assure, elle entend jouer pleinement son rôle de "coordination" dans ce secteur, primordial, de l'économique insulaire.

Ce "volet territorial du guide des aides" sera présenté à l'Assemblée de Corse au cours du mois de décembre. 

L'extrême-sud, symbole d'un certain tourisme

Ces neuf territoires ont tous leur carte à jouer, mais personne ne niera que, en matière de tourisme, certains pèsent plus lourd dans la balance. Le premier d'entre eux, celui de l'extrême-Sud, avec les incournables Bonifacio et Porto-Vecchio, attire plus d'un tiers des visiteurs qui choisissent l'île, chaque année, durant la saison touristique.

Cet été, plus de 800.000 passagers ont atterri à l'aéroport de Figari, qui dessert la micro-région, sur les 3 millions de touristes comptabilisés par l'ATC. Et ce chiffre ne prend pas en compte les flots de vacanciers qui ont débarqué ailleurs, souvent à Bastia, par bateau, et ont mis le cap sur les plages de Palombaggia et Santa Giulia. 

La région cristallise l'hostilité des nationalistes dans le domaine. Selon eux, elle représenterait une forme de tourisme qui favoriserait la spéculation immobilière et foncière, et ferait peu de cas du patrimoine insulaire, et de ses singularités. Gilles Simeoni, président de l'exécutif, l'a répété à de multiples reprises : "nous voulons passer du tourisme de masse à un tourisme durable qui permette de développement d'autres activités". 

Enjeux politiques

Durant des décennies, Porto-Vecchio, figure de proue de la région, a été aux mains de la droite, à travers la dynastie Rocca-Serra. Des adversaires tout désignés pour la mouvance nationaliste. Mais depuis juin 2020, la cité du sel a basculé dans l'escarcelle nationaliste, avec la victoire de Jean-Christophe Angelini aux municipales. 

Le leader du PNC est également le président de la communauté de communes du Sud-Corse. Il devrait donc être un interlocuteur de choix pour Angèle Bastiani, la présidente de l'ATC, ce vendredi 5 juin 2021 à Porto-Vecchio.

Les autres élus conviés à la réunion sont Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio et premier vice-président de la Comcom', en charge du tourisme; Pierre Marcellesi, maire de Zoza et président de la Comcom' de l'Alta Rocca; les présidents et directeurs des offices de tourisme intercommunaux de Porto-Vecchio, Bonifacio, et Zoza. 

Angèle Bastiani arrive-t-elle pour autant en pays conquis ? Pas si sûr. D'abord, entre Jean-Christophe Angelini et la majorité nationaliste, l'heure n'est pas vraiment aux embrassades, ce n'est un secret pour personne.

Pè a Corsica, c'est de l'histoire ancienne. Depuis juin dernier, le Partitu di a Nazione Corsa a pris place sur les bancs de l'opposition, cours Grandval. Avec tout ce que cela implique, en matière de négociations. Mais au-delà du schisme officialisé lors des dernières territoriales, on ne se prive pas, du côté des proches de Simeoni, pour émettre régulièrement des doutes sur la politique touristique du maire de Porto-Vecchio. 

Dès la campagne des municipales, certains ont pointé du doigt les soutiens de plusieurs promoteurs immobiliers et de professionnels du secteur, qui n'avaient jamais fait mystère de leur opposition aux choix de développements économiques et touristiques de la majorité.

Question de point de vue

A l'époque, sur notre plateau, face à Jean-Vitus Albertini, Jean-Christophe Angelini exposait son point de vue sur la question du littoral et de son occupation par les établissements touristiques. Une question hautement symbolique. "Le littoral, c'est un bien inaliénable. Il appartient à tous les Corses. Il n'est pas question que l'on tolère toute forme d'accaparement. Mais il n'est pas question non plus que l'on mette ce patrimoine sous cloche, et que l'on considère qu'il n'y a aucun développement social ou économique sur des zones qui sont aujourd'hui attractives, et qui contribuent à la force économique et touristique du territoire".

Dans le domaine du développement touristique, il faut trouver "un point d'équilibre", martèle Jean-Christophe Angelini. La réunion d'aujourd'hui nous fournira peut-être quelques éléments pour déterminer si le leader du PNC et la majorité territoriale situent ce point d'équilibre au même endroit.

 

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