Tourisme. Reims, seule ville française classée parmi les "destinations qui valent le détour"

Au-delà de Paris, la ville de Reims s'impose de plus en plus comme une destination touristique phare. Un engouement confirmé par un rapport qui dévoile les tendances pour l'année 2025. Selon les recherches effectuées dans le monde, cette ville de la Marne figure parmi les nouveaux endroits à la mode, à côté de stations balnéaires du Mexique ou de Thaïlande.

L’année 2025 sera-t-elle un cru touristique d’exception pour Reims ? C’est en tout cas ce que présage le rapport Horizons, publié le 18 octobre dernier et qui place la ville marnaise en tête de liste des destinations “qui valent le détour”. 

Dans cette liste de “lieux plus discrets et plus en retrait de la foule que les hauts lieux touristiques”, il s’agit de la seule ville française parmi neuf autres endroits à travers le monde, dont la plupart sont des stations balnéaires.

“C’est là que l’on voit la force de l’imaginaire du champagne, ça augure de bonnes choses !”, se réjouit Arthur Carpentier, directeur marketing et commercial de Reims Tourisme & Congrès. "Ça ne m'étonne pas !", abonde quant à elle Geneviève Esposito, ancienne guide conférencière. 

Une sélection basée sur les recherches effectuées mondialement sur le site de l’agence de voyage Expedia, d’après le pourcentage d’augmentation entre le 1er septembre 2023 et le 31 août 2024. Ainsi, 63% des consommateurs se disent susceptibles “d’inclure l’une des destinations citées dans leur prochain voyage”. 

JO et champagne, le double effet

Alors, pourquoi Reims ? D’abord, elle profite de l’effet Jeux Olympiques avec davantage de touristes à Paris, comme l’analysent les professionnels du tourisme. Reims, du fait de sa proximité avec la capitale, bénéficie de cette popularité. “Si vous êtes à Paris et que vous voulez découvrir une région proche, c’est parfait, vous y êtes en moins d’une heure en TGV”, rappelle ce dernier Raphaël De Vasconcellos, guide-conférencier dans la région Champagne.

Si vous êtes à Paris et que vous voulez découvrir une région proche, c’est parfait, vous y êtes en moins d’une heure en TGV.

Raphaël De Vasconcellos

guide-conférencier dans la région Champagne.

 “Reims offre une destination détour très intéressante pour Paris et une alternative par rapport au Mont-Saint-Michel et aux châteaux de la Loire”, contextualise également Arthur Carpentier.

Que ce soit pour une halte d’une journée ou un séjour complet, l’idée de découvrir le vignoble français séduit. “95% des touristes arrivent avec le vin de champagne en tête. Ils sont étonnés d’entendre parler de Clovis, du sacre des rois ou de la réconciliation franco-allemande”, souligne Raphaël De Vasconcellos, guide depuis quinze ans. 

Dans les rues, toutes les langues entendues

Reste que les maisons de champagne et les vignobles, atouts considérables, réussissent à attirer tous types de touristes. En plus du tourisme de proximité, il y a ceux qui parcourent des milliers de kilomètres : Américains, Australiens, Canadiens, Néo-Zélandais…

Une présence qui se renforce également d’année en année et qui confirme d’ores et déjà les futures tendances annoncées. “56% des touristes sont étrangers et ce taux d’internationalisation, supérieur à la moyenne, tend à se consolider”, explique Arthur Carpentier. Il rapporte que depuis janvier, la clientèle internationale a augmenté de 7%.

56% des touristes sont étrangers et ce taux d’internationalisation, supérieur à la moyenne, tend à se consolider.

Arthur Carpentier

directeur marketing et commercial de Reims Tourisme & Congrès.

Outre les incontournables comme la Cathédrale, le centre-ville au style Art Déco ou les ruines romaines, les professionnels du tourisme interrogés invitent également à découvrir les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale, le passé antique de la ville, la basilique Saint-Rémy classée au patrimoine mondial de l'Unesco ou le parc naturel régional de la Montagne de Reims.

Fin 2025 s’ajoutera également le Musée des Sacres, qui réouvrira ses portes après deux ans de fermeture. Pour le Musée des Beaux-Arts, fermé depuis 2019, il faudra toutefois attendre courant 2026. Un bémol qui s'ajoute aux nombreux travaux en cours dans la ville, tantôt positif pour la future attractivité, tantôt dérangeant pour les touristes qui font le choix de la voiture.