Témoignage.  "Quand je laisse mes enfants à l’école, je ne suis pas tranquille" mouvement de grève à l'école de Mezzana

Ce lundi 3 avril, une partie des agents territoriaux de l’école de Mezzana est en grève. En cause, des problèmes de "management" et d'organisation. De leur côté, certains parents déplorent les conditions d’accueil de leurs enfants. Une mère d'élève témoigne.

"L'école est très mal gérée", se désole Anne-Marie Arru, mère de deux enfants scolarisés à Mezzana.

Ce lundi 3 avril, une partie des agents territoriaux du groupe scolaire est en grève. Ils dénoncent des problèmes d'organisation et de management. Plusieurs parents les soutiennent. 

"Il manque beaucoup de personnel, témoigne la mère de famille. Mon fils me dit qu'il a peur d'aller aux toilettes parce que c'est dans un état catastrophique, c'est sale. Il manque du personnel pour gérer la cantine : ils sont 6 pour 200 enfants et, en récréation, ils sont 2 pour 110 élèves, donc ce n'est pas possible à gérer."

"Il en va de la sécurité de nos enfants"

Face à cette situation, Anne-Marie Arru ne cache pas son inquiétude. "Il en va de la sécurité de nos enfants. Je laisse mes enfants le matin, je ne suis pas tranquille. Je me dis : ‘s'il y a un étouffement à la cantine, comment ça va se passer ?’ Elles sont 6, comment elles peuvent réagir ? Elles ne sont pas assez nombreuses pour pallier ce genre de problème." 

Depuis l'entrée en maternelle de son fils en 2017, la jeune femme a vu les conditions d'accueil des enfants se dégrader, dans cette structure en préfabriqué construite il y a 31 ans. "L'école s'est dégradée complètement, notamment l'hygiène", indique t-elle. 

La construction d'un nouveau groupe scolaire serait prévue d'ici 2026. "Une nouvelle structure oui, mais déjà, il faudrait arranger les locaux, répond la mère d'élève. Cela ne peut pas continuer comme ça !"

Alors Anne-Marie Arru, "comme d'autres parents", soutient ce mouvement de grève. "Parce que travailler dans ces conditions, ce n'est pas possible et n'importe qui se mettrait en grève à leur place", affirme-t-elle.

Ce mouvement social est reconductible. L'intersyndicale espère rencontrer le président du SIVOM, qui gère les agents territoriaux, dans la journée.