Le beau temps est propice au jardinage. La saison est en avance chez les pépiniéristes et ceux-ci peinent à répondre à une forte demande en raison des restrictions d'importation de végétaux dans l'île.
Fraisiers, haricots, pommes de terre, ou encore camélias, l'arrivée des beaux jours rime souvent avec reprise du jardinage. Mais face aux températures anormalement élevées en ce début d'année, il a fallu s'organiser pour répondre à la demande.
Dans un magasin de la région bastiaise, les premières livraisons sont arrivées avec presque deux semaines d'avance. « On a eu de la chance, chez nos fournisseurs sur le continent le beau temps était le même. Les gens étaient aussi un petit peu en avance sur les plantes, ce que nous a permis de réagir et d’offrir aujourd’hui pratiquement toute la production qu’on aurait dû avoir dans 15 jours », explique Matthieu Aine, responsable d'une jardinerie.
Mesures de restriction
Si l'approvisionnement avec le continent ou l'Italie reste abordable, depuis 2014 et les mesures de restriction sur les végétaux, certains pépiniéristes doivent se fournir en Espagne.
Une mesure qui se répercute sur les délais de livraison et sur les prix. Résultat : plus 30 % d'augmentation en moyenne. « Les gens, dès qu’il y a un peu de soleil, veulent faire leur jardin. Mais on a du retard et aujourd’hui au niveau vente, c’est difficile de pouvoir vendre un produit que l’on vendait à 10 euros l’année dernière et que l’on est obligé de vendre à 30 euros actuellement » précise Marco Furfaro, gérant d'une pépinière.
Une hausse des prix qui ne freine pas tous les passionnés. L'an passé, le budget moyen annuel pour entretenir son jardin s'élevait à 290 euros par foyer.