Une trentaine de militants, nationalistes de la première heure, se sont rassemblés samedi à l'Université de Corse pour annoncer la création d'I Guardiani di a Memoria, une association dont le but est d'assurer l'unité nationaliste de la coalition FemuCorsic
I Guardiani di a memoria, c'est ainsi que se sont baptisés ces "anciens", pour certains inscrits dans l'engagement nationaliste depuis le début des années 60.
Ils étaient une trentaine de militants rassemblés samedi dans une salle de l'Université de Corse non pas pour annoncer un retour en politique, mais pour indiquer être là pour veiller à l'unité de la coalition Femu a Corsica.
Le parti Femu a Corsica est issu de différents courants nationalistes de l'île, Inseme, le PNC et la Chjama naziunale. Et pas question pour I Guardiani di a memoria, alors que les nationalistes tiennent désormais les rênes du pouvoir en Corse, de voir le retour de lutte fratricide au sein du mouvement.
""Nul n'a le droit de le privatiser, de se l'approprier, d'en changer le tracé sans passer par des décisions démocratiquement exprimées et validées par les instances populaires", écrit I Guardiani di a memoria dans un communiqué.
L'association s'inquiète de voir que malgré les résultats des dernières élections, qui ont reconduit les nationalistes au pouvoir à l'Assemblée de Corse et assis trois députés nationalistes à l'Assemblée nationale, la Corse n'arrive pas à faire entendre sa voix auprès du gouvernement.
"Par notre engagement dans le temps, la sédimentation militante, notre éthique, notre expérience des luttes contre les barbouzes, contre l'Etat arrogant et intransigeant, contre nos propres dérives et nos démons, nous pensons être les meilleurs remparts pour défendre les acquis, promouvoir et accompagner un futur qui ne peut nous échapper".