Mardi 28 juin, l'Agence régionale de santé de Corse a présenté son plan d'action pour la saison estivale. Un été qui s'annonce tendu entre reprise du Covid, forte fréquentation touristique et risque de canicule.
"C'est un été à risques", prévient Marie-Hélène Lecenne.
En compagnie de nombreux acteurs de santé, la directrice générale de l'ARS de Corse a tenu mardi à Ajaccio la traditionnelle conférence de presse qui dévoile le plan d'action estival.
Entre la reprise de l'épidémie de Covid, la forte fréquentation touristique attendue et la potentielle canicule, les autorités sanitaires se mettent en ordre de bataille pour faire face à la demande de soins :
"On se prépare depuis plusieurs semaines, explique Marie-Hélène Lecenne. Nous nous sommes beaucoup mobilisés. On a bien sûr la reprise de l’épidémie de Covid, l'augmentation significative du nombre de touristes et donc une augmentation de la demande en soins. On n’est pas à l’abri d’un épisode caniculaire. Par ailleurs, on a un système de santé qui a été très mobilisé depuis deux ans et qui connaît une certaine fatigue. Pour nous, il est donc important que l’on se prépare au mieux en étant organisé et en étant systématiquement dans des logiques de coopération entre le premier recours et l’hôpital, et entre les établissements privés et publics."
Le 116 117, un numéro pour réguler
En présence de l'ensemble des acteurs de Santé, Marie Hélène Lecenne a présenté les principales mesures qui seront mises en place cet été dans l'île.
L'accès aux services d’urgence sera notamment régulé préalablement par un appel au 116 117 afin qu'ils ne soient pas saturés.
"C'est un médecin libéral, généraliste qui va donner les bons conseils, les bonnes orientations et indications pour éviter que l'on se rende aux urgences et qu'on les utilise à mauvais escient si on n'en a pas forcément besoin, souligne la directrice de l'ARS qui ajoute que les médecin de régulation seront disponibles 24 sur 24 au 116 117 :
"Derrière, pour que les réponses soient vraiment de qualité, nous avons mis en place un ensemble de lieux où l'on fait des soins non programmés en cabinet, en maison de santé pluridisciplinaires, en maison médicale de garde, parfois dans un établissement de santé. On a vraiment maillé le territoire avec des réponses de proximité."
Face à l'augmentation des cas de Covid, la directrice de l'ARS indique qu'il "est important de reprendre les gestes barrières et le port du masque".
"Il faut que ce soit un automatisme et du civisme, souligne-t-elle. N'attendons pas une obligation potentielle. Quand on est en milieu clos, à proximité d'une personne âgée, ou quand on est malade ou qu'on participe à une manifestation où il y a un grand nombre de personnes, on porte le masque."