La campagne de vaccination contre la grippe a démarré depuis quelques semaines. Est-ce en raison d'une météo clémente ? Les pharmaciens et les médecins constatent une baisse de la demande de vaccins. Exemple en Haute-Vienne, qui, traditionnellement, est pourtant une bonne élève.
Dans l'officine limougeaude où notre équipe s'est rendue, les stocks de vaccins contre la grippe sont au plus haut. La pharmacienne dresse un constat : les patients sont moins nombreux à venir se faire vacciner.
Tout le monde n'est pas encore vacciné. Il a fait beau donc les gens ont attendu. On se rend compte qu'il y a un essoufflement, que c'est ralenti par rapport à l'année dernière.
Céline Moliton-Montois, pharmacienne
Cette année, la Haute-Vienne bénéficie d’un taux de couverture vaccinale d’environ 30%. Inhabituel, pour le département, au point que la CPAM envisage une piqûre de rappel.
"On a des chiffres qui ne sont pas très très bons sur le département, constate Anthony Ponticaud
Directeur adjoint de la CPAM de la Haute-Vienne. On est retombés même aux données qui étaient avant Covid en termes de vaccination. On a proposé de faire passer des spots radio supplémentaires pour inciter la population à aller se faire vacciner auprès des professionnels de santé."
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Depuis le lancement de la campagne de vaccination à la mi-octobre, dans la pharmacie de Nieul (87), plus de 560 patients, ont été vaccinés. De bons chiffres.
Après un démarrage en dent de scie, la sensibilisation est devenue la priorité du groupement de professionnels de santé dont fait partie la pharmacienne de cette officine.
Une des premières missions, c'est notamment la vaccination grippe. Donc, on sensibilise plus par le biais d'affiches. Et par la communication des soignants, que ce soit les pharmacies, les médecins, les infirmiers. Tous ceux qui sont en mesure de vacciner les populations.
Emilie Clémençon, pharmacienne et secrétaire du CPTS Val de Glane
Grippe et Covid 19, deux vaccins injectables, le même jour, ou à distance. Comme l’an dernier, une campagne de vaccination conjointe qui peine à décoller selon le docteur Lemaire, médecin généraliste à Saint-Yrieix-la-Perche.
"Il y a une désaffection des vaccinations depuis la pandémie de Covid, affirme le médecin généraliste. Ça vient de l'état sociologique, des fake news, qui nous envahissent de plus en plus. Les virus, ça ne se soigne pas avec des antibiotiques, ça se soigne essentiellement avec de la prévention vaccinale."
Pour l'heure, le taux d'incidence de l'épidémie de grippe reste faible. Mais avant les fêtes de fin d'année, la vaccination est recommandée avant la circulation active des virus grippaux.
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