Face à un afflux important de patients aux urgences, dû notamment aux maladies hivernales, le plan blanc a été déclenché à l'hôpital d'Abbeville ce dimanche 5 janvier 2025. L'établissement appelle à ne se déplacer que pour des motifs "qui relèvent de l'urgence".
Le centre hospitalier d'Abbeville vient de déclencher son plan blanc, ce dimanche 5 janvier 2025. En effet, les services sont confrontés "à une forte affluence de patients en raison de la recrudescence de pathologies hivernales, comme la grippe", écrit l'établissement sur sa page Facebook.
De plus, les délais d'attente ont été fortement allongés, ce qui pousse désormais l'hôpital "à prioriser la prise en charge des urgences graves et vitales".
"On va tenir compte du nombre de lits disponibles dans l'établissement"
Mais à quoi sert un plan blanc ? "Il permet de mettre en place des stratégies de rappel du personnel et de déprogrammation, cela permet de lancer la mobilisation générale de l'établissement", explique Hélène Deruddre, directrice de l'hôpital. Certaines interventions chirurgicales non urgentes ont été déprogrammées ce lundi pour permettre d'avoir des capacités d'accueil dans les services.
Pour le déclencher, "on va tenir compte du nombre de lits disponibles dans l'établissement", poursuit la directrice. "Là, on n'avait aucun lit disponible", ni en secteur de médecine, ni en soins critiques (réanimation, soins continus), ni en chirurgie.
De plus, la capacité d'accueil de l'unité d'hospitalisation de courte durée de huit lits a été largement dépassée : "on a rajouté 10 lits supplémentaires sur des brancards dans les couloirs, on voit qu'on est à saturation". C'est pourquoi la décision du déclenchement a été prise en concertation avec le président de la commission médicale d'établissement.
"Tous les établissements du territoire sont dans la même situation"
Hélène Deruddre note que "tous les établissements du territoire sont dans la même situation". Par exemple, une tension existe au CHU d'Amiens. D'autres hôpitaux aux alentours, comme celui de Dieppe, ont déclenché leur plan blanc. "Au-delà de ça, sur le territoire national, il y a un problème d'afflux massif dans les différents services d'urgence", observe-t-elle.
C'est pourquoi elle conseille "d'éviter de se rendre aux urgences pour des motifs qui ne relèvent pas d'une vraie urgence". En journée et en semaine, mieux vaut contacter son médecin traitant. Si celui-ci n'est pas disponible, il faut "passer par les plateformes pour sélectionner un autre médecin généraliste".
Elle précise que dans la Somme, il est possible de contacter le 15 pour "être mis en relation avec un médecin de garde". Et, dans tous les cas, "en cas d'urgence vitale, faites le 15".
Une cellule de crise se tiendra demain pour gérer les lits en interne et "évaluer si la situation doit être réajustée", conclut la directrice.