Après le fiasco des Républicains aux Européennes et la démission de Laurent Wauquiez de la présidence du parti. La droite traditionnelle se cherche un nouvel avenir. Une situation critique qui impacte aussi la Corse.
Dimanche soir, Laurent Wauquiez annonce solennellement sur TF1 qu’il quitte la présidence des Républicains. Une annonce faite une semaine après les 8,5 % du parti de droite aux Européennes.
La déflagration a retenti jusqu’en Corse. Jean-Martin Mondoloni qui milite pour une droite régionaliste n’est pas surpris par la défaite.
Il pense à la suite. « J’observe qu’ils ont perdu et il y a peut-être des raisons. À vouloir s’entêter à essayer d’avoir une droite monolithique et qui tient un discours monovalent, je pense qu’on a entretenu les germes de la défaite. En Corse, il y a bien une droite légitimiste, républicaine, respectable et respectée. Et il faut tenir compte qu’il existe une droite régionaliste qui s’affranchit d’un certain nombre de thématiques portées au niveau national. Ce qui ne nous interdit pas de nous parler et de construire ensemble », soutient-il.
« On est capable de reconstruire »
Le maire de San-Giuliano et conseiller territorial Les Républicains, François-Xavier Ceccoli salue la décision digne de Laurent Wauquiez.
Il pense, lui aussi, qu’en Corse, comme ailleurs, la droite va devoir parler. « Il faut ramener au sein de la droite ce centre-droit qui pour beaucoup nous a quitté. À nous de retrouver ce qui a fait à un moment donné la force de l’UMP, c’est-à-dire les valeurs de la droite et du centre. Je suis convaincu qu’avec une nouvelle génération d’élus tels qu’on les voit aujourd’hui, à droite en Corse, que ce soit Valérie Bozzi ou Jean-Martin Mondoloni et j’espère à ma faible mesure moi-même, on est capable de reconstruire », déclare le maire de San-Giuliano.
Reconstruire notamment avec des alliances à droite en vue des municipales pour ne pas revivre la déconvenue de ces élections européennes.