Ce lundi 3 janvier, tous les élèves de Corse font leur rentrée. Un événement une nouvelle fois marqué par le Covid19 et son variant Omicron qui a forcé le ministre de l'Éducation nationale à légèrement faire évoluer le protocole sanitaire.

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Une nouvelle année, mais les mêmes contraintes sanitaires. Ce lundi 3 janvier, les élèves de Corse font leur rentrée. Une rentrée marquée une nouvelle fois pas le Covid19 et son variant Omicron.

Au niveau du protocole sanitaire, aucun grand changement n'a été annoncé. Le niveau 3 sur 4 est maintenu dans les écoles élémentaires, tout comme le niveau 2 dans les collèges et les lycées afin de réduire le brassage entre les classes et les niveaux.

Néanmoins, dimanche, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé un renforcement de la politique de "contact tracing" qui soumettra les élèves à trois tests en quatre jours s'il y a un cas positif dans la classe. "Quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J+2 et à J+4", a indiqué le ministre. Le retour en classe se fera "sur présentation d'un résultat négatif."

Le recteur en visite à Sartène

Pour cette rentrée, sous tension, le nouveau recteur de l'académie de Corse, Jean-Philippe Agresti, s'est rendu à la cité scolaire Georges Clémenceau de Sartène. 

"Je voulais être présent ce matin avec les équipes, parce que je voulais mettre l'accent sur tout le travail fait en Corse, dans la ruralité. Il fallait aussi parler avec les équipes et voir comment ils avaient pu prendre connaissance et mettre en place les protocoles sanitaires. Ici tout se passe bien, tout est bien mis en oeuvre et la rentrée se passe normalement. Il y a très peu d'absence et tout fonctionne dans l'établissement", a-t-il précisé. 

"L'école est une garderie pour que l'économie fonctionne"

Des dispositions qui ne satisfont pas les syndicats d'enseignants. "C'est une situation catastrophique. Rien que sur le groupe scolaire Borgo, il y a plus de sept enseignants absents et non remplacés. Il y a une flambée des cas au niveau de l'Éducation nationale qui ne va faire que s'amplifier dans les jours à venir. Et il y a un protocole où on joue sur les mots, il n'est pas renforcé, bien au contraire. L'école est devenue un paravent pour faire garderie pour que l'économie fonctionne. Nous serons les derniers à fermer, nous en sommes conscients, mais en attendant, les collègues sont exposés, sans masque fourni par le ministère", estime Fabien Mineo, du syndicat  SNUipp. Au niveau national, certains réclament dans le même temps le retour à la politique de fermeture d'une classe dès le premier cas positif, mesure qui n'est plus en vigueur depuis le 29 novembre.

À la veille des vacances, 3.150 classes étaient fermées en France en raison de la pandémie. Le variant Omicron, et sa forte contagiosité, fait également peser une nouvelle menace sur l'enseignement : un "risque d'absentéisme accru" parmi les 800.000 enseignants.

Signe que la vigilance doit rester de mise : suite à plusieurs cas de Covid19 déclarés au sein des personnels de cantine de Propriano, le service de restauration scolaire des écoles maternelle et élémentaire de la ville ne pourra être assuré du lundi 3 au vendredi 7 janvier. Durant cette période,  les familles sont appelées à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de récupérer leurs enfants à 11h30. 

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