Crash de la caravelle Ajaccio - Nice : l'association des familles des victimes appelle une nouvelle fois à une reconnaissance par l'Etat de "l'erreur commise"

Dans un courrier adressé au président de la République, Mathieu Paoli, le président de l'AFVCCAN l'appelle à faire un geste "pour que cette triste affaire trouve enfin sa vérité", et la levée du "secret défense" qui continue d'entourer cette catastrophe du 11 septembre 1968, dans laquelle 95 personnes avaient perdu la vie.

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Un de plus. Dans un nouveau courrier adressé au président de la République Emmanuel Macron - le neuvième depuis son élection -, ce 30 octobre, l'Association des familles des victimes de la catastrophe de la caravelle Ajaccio - Nice (AFVCCAN) rappellent au chef de l'Etat continuer d'attendre "un geste de la part des dirigeants de ce pays pour que cette triste affaire trouve enfin sa vérité, et que ceux qui sont encore en vie puissent faire leur deuil tant espéré".

"Je pense que cela vous est possible de faire le nécessaire pour lever ce secret défense, comme vous nous l'aviez promis le 9 septembre 2019 par voie de presse, les familles attendent de votre part de nous libérer de lourd fardeau si pénible à supporter", écrit le président de l'association, Mathieu Paoli. 

"Vous êtes le seul à pouvoir le faire", insiste-t-il. "Je vous rappelle que la justice a reconnu cette année l'erreur commise par l'Armée, et c'est pour cela que je vous réitère ma demande pour que l'Etat reconnaisse également l'erreur commise". 

"Tous les éléments convergent vers la thèse du missile"

Pour rappel, en septembre dernier, la magistrate en charge de l'enquête autour de cette catastrophe a reconnu que "tous les éléments convergent vers la thèse d'un tir de missile." Un missile qui aurait touché accidentellement la caravelle Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968, provoquant son crash et la mort de ses 95 passagers.

Depuis 55 ans, les frères Paoli se battent justement pour faire reconnaître cette thèse et non celle d'un incendie à bord, longtemps poussée par les autorités.

Après la catastrophe, une première enquête avait été ouverte et confiée à la police judiciaire de Nice, puis clôturée par une ordonnance de non-lieu le 26 juin 1973. En 2012, à la suite d’une nouvelle plainte, une nouvelle information judiciaire a été ouverte.

La juge d'instruction a depuis cette date investigué sur le secret qui entoure le crash. Témoins clé ignorés par la justice, disparitions de documents d'archives, recherches des débris au mauvais endroit, boîte noire déclarée inexploitable... Ces dissimulations auraient contribué à étouffer la thèse d'un tir de missile accidentel. Aujourd'hui, l'association souhaite une reconnaissance de l'Etat de cette hypothèse désormais privilégiée.

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