Les syndicats ont adressé une lettre au Préfet des Bouches du Rhônes, Stéphane Bouillon. Ils souhaitent le rencontrer pour évoquer la possible ouverture d'une ligne entre Marseille et la Corse par Corsica Maritima et Daniel Berrebi, qui pourrait "à nouveau créer une situation de crise sociale".
Pour les syndicats CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, SAMMM et STC des compagnies CMN et SNCM, l'avenir de la compagnie maritime SNCM de Patrick Rocca et des salariés repris "se trouve déjà obéré par les candidats non retenues par le tribunal de commerce de Marseille qui projettent d'ouvrir sous pavillon international, des lignes régulières concurrentes sur le transport de marchandises et de passagers avec le Maghreb et sur le Service Public de continuité territoriale, en commençant par l’ouverture d’une ligne pur fret sous pavillon international, entre Marseille et Bastia le 5 janvier prochain".
Par ses déclarations, les syndicats visent Corsica Maritima qui pourrait ouvrir une ligne entre le port de Marseille et celui de Bastia en début d'année en collaboration avec l'opérateur Daniel Berrebi.
"Cette attaque frontale (...) vise bien à remettre en cause le projet industriel et social retenu par décision de justice du tribunal de commerce de Marseille, ainsi que l’avenir de la délégation de service public maritime entre Marseille et les six ports de Corse que devrait relancer la collectivité territoriale de Corse dès le mois de février 2016 (...) et pourrait à nouveau créer une situation de crise sociale" ajoutent-ils.
Dans la lettre adressée au Préfet des Bouches du Rhône, l’ensemble de nos organisations syndicales indiquent qu'elles "souhaitent urgemment vous (le Préfet) rencontrer afin de connaître la position de l’Etat dans ce nouveau rebondissement du dossier et quelles mesures d’intérêt général et immédiates il compte mettre en place afin de garantir le respect du pavillon français 1er registre et la poursuite du Service Public de la Continuité territoriale avec le maintien de l’emploi des salariés et de nos professions déjà durement touchés".