L’Union populaire républicaine juge que l’absence du drapeau français dans le bureau de Gilles Simeoni et le discours en langue corse de Jean-Guy Talamoni le 2 janvier dernier, entre autres, constituent des actes inconstitutionnels. Le parti a assuré avoir engagé des poursuites.
L’installation de la nouvelle collectivité unique de Corse fait décidément des remous. Au lendemain de son installation, le parti politique de l’Union populaire républicaine (UPR), celui de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de mai dernier François Asselineau, a indiqué vouloir que le gouvernement engage des poursuites contre Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
Dans un communiqué, daté du 3 janvier, l’UPR accuse le président du conseil exécutif de Corse et le président de l'Assemblée de Corse d’ « actes séditieux » et « inconstitutionnels ». Les raisons : l'abscence du drapeau français dans le bureau du premier et le discours en langue corse du second lors de la séance inaugurale de la collectivité unique de Corse de 2 janvier dernier.
Étiolement de « l’autorité de la République »
« Ils [les élus de la collectivité unique] ne cessent de violer la Constitution de la République française, et notamment son article 2 qui pose que : la langue de la République est le français. L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L’hymne national est ‘‘La Marseillaise’’ », insiste l’UPR.
Et le parti ne s’arrête pas là. Il annonce aussi qu’il a engagé des poursuites contre les élus de La République en marche « le parti même du chef de l’État ». Ces derniers ont osé entonner le « Diu vi salvi Regina » à l’intérieur même de l’institution.
Ces actes sont pour l’UPR une preuve de l’étiolement de « l’autorité de la République ». Une situation qui serait d’ailleurs légitimée par un acte précis d’Emmanuel Macron. En mai dernier, pour fêter sa victoire à l’élection présidentielle, le candidat La République en marche avait choisi l’hymne européen… Et violer, par la même occasion, l’article 2 de la Constitution.