Parmi les forces en présence aux élections territoriales, le Front national. Charles Giacomi, le maire de Pruno, est le porte étendard de ce "Rassemblement pour une Corse Républicaine". Il y deux ans, quatre conseillers FN entraient à l'assemblée de corse, une première depuis 1992.
En décembre 2015, après 23 ans d’absence dans l’hémicycle, le Front national fait son retour en obtenant plus de 9% des suffrages et quatre sièges à l’Assemblée de Corse. Un état de grâce lié à la cote de popularité de Marine Le Pen au niveau national et dans le contexte des attaques terroristes.
Les élections territoriales se déroulent seulement un mois après les attaques du Bataclan. Mais après deux ans de mandatures, la dynamique semble être retombée tant au niveau régional que national. Très vite l’élection de conseillers frontistes à l’Assemblée de Corse laisse place aux divisions.
Christophe Canioni quitte les rangs du parti. En cause, des tensions internes et des divergences notamment sur l’autonomie. Cet éclatement de parti au niveau régional n’a aucune conséquence sur les élections présidentielles. En Corse, Marine Le Pen sort en tête du premier tour avec 27,87% des voix.
Déroute
L’écart avec Emmanuel Macron est très serré au second tour, Marine Le Pen remporte 48,52% des suffrages. Un score important pour la présidentielle. Mais un mois plus tard c’est la déroute des législatives.
Aucun des candidats Front national n’est présent au second tour et le parti ne récolte que 5% en moyenne. Des résultats qui témoignent de la faiblesse du FN lors des scrutins locaux, mais aussi de la déconfiture de Marine Le Pen au niveau national.
Dans ce contexte la tâche s’annonce plus compliquée pour Charles Giacomi qui conduira la liste du FN aux prochaines élections territoriales.
Arrivera-t-il à confirmer l’élection de 2015 ? Profitera-t-il du désistement de Christophe Canioni ? Ou bien le FN disparaîtra-t-il une nouvelle fois des rangs de l’Assemblée de Corse ?