Débordée par ses ordures, la Communauté de commune de l'Oriente a opté pour un stockage temporaire près d'Aleria (Haute-Corse). Un site en pleine forêt, occupé sans autorisation. Une enquête de la Direction régionale de l'environnement a été ouverte.
Les équipes de la Communauté de communes ont œuvré dans l'urgence. Du stockage provisoire organisé par l'intercommunalité, il ne reste que quelques tas des sacs éventrés et des ordures mélangées à la boue.
Les déchets ont été évacués par camion pour être enfouis au centre de stockage de Prunelli.
Les élus ont utilisé une autorisation qui leur permet depuis près d'un mois d'aller au CET au compte-goutte, sur des quotas d'enfouissement d'un opérateur privé. Ils se défendent d'avoir entassé des ordures sans précaution durant plusieurs semaines.
"La solution a été celle du stockage dans les bennes. Ils se trouvent que pendant une dizaine de jours, à cause des intempéries, à cause du fait que le terrain est imperméable, il y a eu énormément d'eau et donc nous n'avons pas pu travailler avec les engins pour charger les camions", explique Jean-Claude Franceschi, président de la communauté de communes de l'Oriente.
Reste un problème : la zone tampon de stockage de ces ordures n'a jamais été autorisée par la préfecture. Les autorités affirment avoir découvert la situation à travers les différents reportages.
Autre question : comment des sacs d'emballage ont-ils atterris au milieu des ordures ménagères ? Les élus évoquent des erreurs de tri. Mais ils reconnaissent que l'explication ne suffit pas.
"Nous allons enquêter sur cela avec les services. Nous allons voir ce qui a pu provoquer cette erreur mais nous n'avons aucun intérêt à aller donner des sacs jaunes et payer pour les enfouir alors que nous les envoyons sur des sites de transfert qui partent vers le continent pour le recyclage et que nous avons des recettes sur ce recyclage".
Les élus annoncent la fermeture de la zone tampon mais ils devront faire tout de même face à une autre enquête : celle de la Direction régionale de l'environnement…
Aller plus loin : l'interview complète de Jean-Claude Franceschi, président de la communauté de communes de l'Oriente.