Le 1er décembre dernier, deux personnes étaient interpellées alors qu’elles venaient de procéder à des fouilles illégales sur le site d'Aleria. Les deux individus ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre de cette affaire, et les investigations se poursuivent.
Un an après son ouverture, l'enquête autour de fouilles illégales organisées sur le site antique d'Aleria se poursuit. Les deux personnes interpellées le 1er décembre ont dans la foulée été mises en examen pour des chefs de "dégradation en réunion de patrimoine archéologique, et vol aggravé et recel de découverte archéologique provenant de fouille non autorisée".
L'une et l'autre ont également été placées en détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo, confirme le procureur de la République de Bastia, qui précise que ces mises en examen sont intervenues au cours du week-end du 2 au 3 décembre.
Les investigations, menées de front par les gendarmes du détachement de la section de recherches d’Ajaccio à Bastia, appuyés par les militaires de la brigade d’Aléria et de la brigade de recherches de Ghisonaccia, ont fait état d'une équipe opérant de manière habituelle et régulière sur le site antique.
L'enquête devra désormais déterminer si certains artéfacts ont déjà été vendus, et l'existence de potentiels complices.
"Un bon millier" d’objets et pièces antiques illégalement extraits du site
Pour rappel, le vendredi 1er décembre, deux pilleurs sont interpellés alors qu'ils viennent de procéder à plusieurs excavations. Des perquisitions menées à la suite permettent de mettre à jour " "plusieurs centaines d’objets et pièces antiques, ainsi que du matériel de détection". Un total désormais rehaussé à "un bon millier", indique ce 11 décembre le parquet de Bastia.
Les constatations réalisées font état de plusieurs centaines d'excavations réalisées sur le site antique, qui était "régulièrement visité" par les pilleurs depuis le début de l'année.