En septembre dernier, les scientifiques ont découvert une nouvelle sépulture datant du IVe siècle avant Jésus-Christ. Les objets, aménagements et le squelette exhumés permettront d'en savoir davantage sur les rites funéraires et la population étrusque présente Corse durant l'Antiquité.
Le site archéologique d'Aleria n'a, semble-t-il, toujours pas livré tous ses secrets. En septembre dernier, les archéologues ont découvert une chambre funéraire étrusque du IVe siècle avant Jésus-Christ.
Dans la sépulture, le défunt a été inhumé avec du mobilier funéraire. Une partie a été mise au jour par les archéologues. "Un rituel précis a été mis en place, celui du symposium, celui de la consommation du vin. C'était un rituel social, mis en place dans la vie quotidienne des Étrusques, des Grecs et puis des Romains. Cela constituait un lien social pour les élites", précise Federica Sacchetti, Archéologue pour le ministère de la Culture.
Même si la tombe s'est effondrée et que les ossements se sont dispersés, ils fourniront de précieux renseignements sur son occupant. "On va pouvoir faire les premières observations anthropobiologiques, c'est-à-dire la maturation osseuse, savoir si c'est un adulte ou un enfant, un homme ou une femme et éventuellement les différentes pathologies", explique Catherine Rigeade, anthropologue.
"Ça peut être le cimetière"
Dans le même secteur, les archéologues ont aussi découvert une dizaine de tombes romaines. Ces dernières dateraient des IIe et IIIe siècles après Jésus-Christ. Toutes sont disposées le long d'une route, découverte en même temps que les sépultures. "C'est le passage des gens qui voient la tombe, lisent les inscriptions et perpétuent la mémoire des gens qui sont décédés. Et pas très loin, il y a aussi des établissements antiques, des villas. Ça peut être le cimetière dédié à la villa", suppose Laurent Vidal, archéologue.
Dans les années 1950 et 1970, 178 tombes similaires avaient été découvertes aux environs d'Aleria. Il y a trois ans, les archéologues mettaient au jour une nouvelle tombe. Cette ultime découverte, dans un autre secteur d'Aleria, permettra d'en apprendre encore davantage sur la population étrusque de l'île.